Plaignant
M. Armand Dubé
(agent d’information, ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche)
Mis en cause
Le Progrès-Echo
[Rimouski] et M. Jean-Claude Leclerc (journaliste)
Résumé de la plainte
Dans un article
intitulé «La Pulpe constitue un véritable piège», publié dans l’édition du 18
juillet 1981 du Progrès-Echo, le journaliste Jean-Claude Leclerc rend le
plaignant responsable, comme agent d’information du ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche, du retard accusé dans la publication d’un communiqué
incitant la population à ne pas se baigner dans la rivière Rimouski à la
hauteur du barrage de la «Pulpe». Le journaliste n’a pas à imputer au plaignant
la responsabilité d’un dossier qui relève avant tout des autorités provinciales
et municipales.
Griefs du plaignant
Le Conseil de
presse a terminé l’étude de la plainte de monsieur Armand Dubé, agent d’information
au ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, dans laquelle il s’en
prenait au commentaire que vous signiez, sous le titre: «La Pulpe constitue un
véritable piège», dans Le Progrès-Echo du 18 juillet 1981.
Monsieur Dubé
vous reprochait de l’avoir, sans nuance et sans discernement, rendu
responsable, comme agent d’information du ministère du Loisir, de la Chasse et
de la Pêche, du retard accusé dans la publication d’un communiqué incitant la
population à ne pas se baigner dans la rivière Rimouski à la hauteur du barrage
de la «Pulpe». Ce communiqué avait été rendu public, le 6 juillet, à la suite
d’une noyade qui était survenue à cet endroit le 18 juin. Monsieur Dubé
estimait en effet que vous n’aviez pas à lui imputer la responsabilité d’un dossier
qui relevait avant tout des autorités gouvernementales et municipales.
Commentaires du mis en cause
Loin d’avoir
voulu imputer la responsabilité du retard en question au plaignant, Le
Progrès-Echo voulait surtout attirer l’attention du public sur l’inertie du
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche vis-à-vis des précautions que
ce dernier aurait dû prendre pour prévenir les accidents à cet endroit
dangereux qu’est ce barrage de la «Pulpe». Aussi, estimiez-vous que votre
journal avait agit conformément à la pratique journalistique en dévoilant la
source du communiqué en question.
Analyse
Le Conseil estime que votre façon de faire dans ce dossier pouvait effectivement être préjudiciable à monsieur Dubé puisque la mention de son nom pouvait laisser croire aux lecteurs du Progrès-Echo qu’il pouvait avoir une quelconque responsabilité dans le dossier en question.
En outre, contrairement à ce que vous affirmiez dans votre article, le communiqué en question n’était pas «signé de la plume» de l’agent d’information du ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, véritable responsable du message en question. Son nom n’était mentionné que comme «source»; renseignement que les médias ont comme pratique habituelle de taire pour éviter justement que le public ne confonde le message avec le «messager».
Analyse de la décision
- C11B Information inexacte
- C11C Déformation des faits