Plaignant
Le Conseil
régional des loisirs des Laurentides et M. Daniel Chagnon (directeur général)
Mis en cause
L’Echo du Nord
[Saint-Jérôme] et M. Henri Decarnelle (journaliste)
Représentant du mis en cause
M. Gaston
Boucher (rédacteur en chef, L’Echo du Nord [Saint-Jérôme])
Résumé de la plainte
Un commentaire
du journaliste Henri Decarnelle, publié dans l’édition du 12 août 1981 de
L’Echo du Nord sous le titre «Pénurie de secrétaires? Tout ne tourne pas rond
au C.R.L.L.», met en doute la crédibilité des plaignants. Le journaliste se
trompe en affirmant, entre autres, qu’il y avait peu de personnel pendant la
tenue des Jeux du Québec, que les inscriptions étaient à moitié
dactylographiées et que celles qui ne l’étaient pas étaient malpropres. Il
rapporte à tort une rumeur voulant le directeur général du Conseil régional des
loisirs des Laurentides, M. Daniel Chagnon, ne soit plus intéressé à son poste.
La publication de la lettre de mise au point de M. Chagnon, le 2 septembre, ne
constitue pas une rétractation en bonne et due forme.
Griefs du plaignant
Le Conseil de
presse a terminé l’étude de la plainte de monsieur Daniel Chagnon, directeur
général du Conseil régional des loisirs des Laurentides, qui s’en prenait au
commentaire que vous signiez sous le titre: «Pénurie de secrétaires? Tout ne
tourne pas rond au C.R.L.L.», dans l’Echo du Nord du 12 août 1981.
Monsieur Chagnon
vous reprochait d’avoir mis en doute sa crédibilité et celle du Conseil
régional des loisirs des Laurentides en rapportant que pendant toute la durée
des Jeux du Québec «Il n’y aura qu’une secrétaire le matin… personne
l’après-midi». Cette situation ne s’était présentée qu’à deux reprises, selon
le plaignant, sur les deux semaines qu’avaient durée les Jeux. Vous aviez eu
tort, en outre, d’affirmer que les inscriptions officielles étaient à moitié
dactylographiées et que celles qui ne l’étaient pas étaient peu lisibles et
malpropres. Monsieur Chagnon soutenait que, faute d’espace sur les formulaires
d’inscription, il était de pratique courante aux Jeux du Québec d’enregistrer
certaines disciplines de façon manuscrite et que la Société des Jeux du Québec
avait jugé ces inscriptions «conformes, claires et propres».
D’autre part,
monsieur Chagnon démentait la «rumeur» que vous laissiez courir dans votre
article à l’effet qu’il n’était plus «tellement intéressé à son poste et qu’il
cherchait ailleurs». Avant «de bâcler votre texte de cette façon», vous auriez
dû au moins vérifier votre information auprès de lui.
Enfin, bien que
l’Echo du Nord ait publié sa lettre de mise au point dans son édition du 2
septembre 1981, monsieur Chagnon ne considérait pas cette mesure comme une
rétractation en bonne et due forme, d’autant plus que votre journal en a
supprimé des éléments et a omis de mentionner qu’une copie avait été transmise
au Conseil de presse.
Commentaires du mis en cause
Vous n’avez
donné aucune suite aux demandes d’explications du Conseil. Le rédacteur en chef
de votre journal, monsieur Gaston Boucher, faisait cependant valoir que
monsieur Chagnon avait droit à une réplique publique et que c’était pour cette
raison que votre journal avait publié, le 2 septembre 1981, sa lettre de mise
au point dans la tribune des lecteurs sous le titre: «Un commentaire qui
commande rectification». Cette mise au point, dont quelques mots «libelleux et
gratuits» avaient été supprimés, constituait, selon monsieur Boucher, une
rectification suffisante.
Analyse
Le Conseil estime que certaines de vos affirmations étaient non fondées et que partant, elles ont pu être préjudiciables à la réputation du Conseil régional des loisirs des Laurentides et à son directeur général. Le Conseil est d’avis cependant que l’Echo du Nord a apporté un correctif satisfaisant et conforme aux exigences du droit du public à l’information en publiant, dans son édition du 2 septembre, l’essentiel de la mise au point du Directeur général du Conseil régional des loisirs des Laurentides.
Analyse de la décision
- C09B Droit de réponse insatisfaisant
- C11B Information inexacte