Plaignant
M. J.-Raymond
Leblanc
Mis en cause
CJRG-FM (Radio
Gaspésie) [NTR, Gaspé]
Représentant du mis en cause
M. Alain
Fournier (directeur général, CJRG-FM (Radio Gaspésie) [NTR, Gaspé])
Résumé de la plainte
La station CJRG
refuse d’accorder un droit de réponse au plaignant à la suite de la diffusion,
le 8 septembre 1981, d’une nouvelle laissant croire qu’il prétendait être
mandaté par la Corporation Gaspé 1534-1984 pour dénoncer une injustice commise
par la Corporation Québec 1534-1984. Le plaignant, bien que membre de la
Corporation Gaspé 1534-1984, a plutôt pris position à titre personnel dans
cette affaire. Au cours d’une émission diffusée le 10 septembre 1981, la
station porte de nouveau atteinte à la réputation du plaignant en laissant
entendre qu’il a fait preuve d’un manque «d’éthique», pour s’être dissocié
publiquement des positions de l’organisme dont il est membre.
Griefs du plaignant
Le Conseil de
presse a terminé l’étude de la plainte de monsieur J.-Raymond Leblanc qui
dénonçait le refus de Radio Gaspésie de lui permettre de récuser une nouvelle
le concernant que votre station diffusait, le 8 septembre 1981. Cette nouvelle
laissait faussement croire aux auditeurs que monsieur Leblanc prétendait être
mandaté par la Corporation Gaspé 1534-1984 pour dénoncer publiquement
l’injustice faite aux Gaspésiens par la Corporation Québec 1534-1984 dans
l’organisation des fêtes du 450e anniversaire de la venue de Jacques Cartier au
Canada.
Loin de
prétendre avoir été mandaté par la Corporation Gaspé 1534-1984, monsieur
Leblanc, bien que membre de cet organisme, soutenait que c’était uniquement à titre
personnel qu’il avait pris position sur cette question dans des lettres du
lecteur qu’il avait fait tenir au Pharillon de Gaspé et Le Soleil de Québec.
C’est cette mise au point qu’il vous avait demandé de lui permettre de faire,
sur vos ondes, au cours d’un bulletin de nouvelles.
Monsieur Leblanc
estimait de plus que votre station de même que le président de la Corporation
Gaspé 1534-1984 avaient à nouveau contribué à ternir sa réputation, au cours
d’une émission d’affaires publiques diffusée sur vos ondes le 10 septembre, en
laissant entendre qu’il avait fait preuve d’un manque «d’éthique» en se
dissociant publiquement des positions de l’organisme dont il était membre.
Commentaires du mis en cause
Selon vous, la
nouvelle du 8 septembre 1981 n’avait pu aucunement être préjudiciable à
monsieur Leblanc. D’autre part, vous prétendiez que les faits avaient été
rétablis au cours de l’émission d’affaires publiques du 10 septembre. Au cours
de cette émission, en effet, le président de la Corporation Gaspé 1534-1984 aurait
déclaré que monsieur Leblanc avait le droit le plus strict à son opinion et
qu’il considérait l’incident comme clos. Dans un tel contexte, vous estimiez
superflu de faire une mise au point supplémentaire dans un bulletin de
nouvelles.
Analyse
Le Conseil est d’avis que Radio Gaspé aurait dû, en toute équité pour le plaignant, faire état de la mise au point de ce dernier comme il vous le demandait dans sa lettre du 19 septembre 1981. Radio Gaspésie aurait ainsi mieux satisfait aux exigences du droit du public à une information complète et équilibrée.
Analyse de la décision
- C09A Refus d’un droit de réponse