Plaignant
M. J.-Raymond
Leblanc
Mis en cause
Le Pharillon
[Gaspé] et M. Mario Rivest (rédacteur en chef)
Résumé de la plainte
Le Pharillon refuse
de publier deux lettres du plaignant concernant les Fêtes du 450e anniversaire
de l’arrivée de Jacques Cartier au Canada. Ce geste discriminatoire et partial
fait partie d’une concertation pour museler le plaignant et l’empêcher de dire
la vérité sur les fêtes en question.
Griefs du plaignant
Le Conseil de
presse a terminé l’étude de votre plainte contre Le Pharillon de Gaspé auquel
vous reprochiez d’avoir refusé de publier deux de vos lettres concernant les
fêtes de 450e anniversaire de l’arrivée de Jacques Cartier au Canada. Il
s’agissait-là, selon vous, d’un geste «discriminatoire» et «partial», partie
d’une «concertation pour me museler et m’empêcher de dire la vérité sur les
fêtes de 1984» qui doivent se tenir à Québec et à Gaspé.
Commentaires du mis en cause
Le rédacteur en
chef du Pharillon, monsieur Mario Rivest, réfutait vos accusations de
discrimination et de partialité qu’il jugeait gratuites et sans fondement. Si
ce journal avait cru bon de ne pas publier certaines de vos lettres, c’était
que d’une part il vous avait donné amplement l’occasion de vous exprimer sur le
sujet et que, d’autre part, il voulait varier ces derniers en permettant au
plus grand nombre possible de citoyens de s’exprimer.
Analyse
Nul ne peut prétendre avoir accès de plein droit à la rubrique d’un journal réservée au courrier des lecteurs. La décision de publier ou non une lettre d’un lecteur relève de l’autorité rédactionnelle de l’éditeur. Les jugements d’appréciation de ce dernier doivent cependant, dans une société qui se veut ouverte et progressiste, faire preuve de la largeur de vues nécessaire à la presse dont la fonction d’informer comporte aussi le devoir de favoriser l’expression des libertés individuelles et collectives.
Or, dans le présent cas, le Conseil estime que Le Pharillon s’est acquitté de sa tâche d’informateur public, conformément aux exigences du droit du public à l’information. Outre qu’il vous a donné à plusieurs reprises l’occasion d’exprimer votre point de vue dans ses pages, rien ne permet au Conseil de conclure qu’il ait fait preuve de discrimination envers vous ou de partialité dans le choix des lettres qu’il a publiées.
Analyse de la décision
- C08A Choix des textes