Plaignant
Mme France
Julien
Mis en cause
Les 2 Rives
[Sorel] et M. François Beaudreau (caricaturiste)
Représentant du mis en cause
M. Pierre Plante
(rédacteur en chef, Les 2 Rives [Sorel])
Résumé de la plainte
Le 16 mars 1982,
le caricaturiste François Beaudreau du journal Les 2 Rives réplique de manière
déplacée à la lettre de la plaignante, laquelle critique une caricature
représentant un phallus parue le 9 mars 1982 sous le titre «Macho manche se
dérobe». Le journal fait preuve d’injustice en juxtaposant ainsi la réplique de
son caricaturiste à une lettre ouverte.
Griefs du plaignant
Le Conseil de
presse a terminé l’étude de la plainte de madame France Julien qui vous
reprochait d’avoir «manqué à l’éthique journalistique» en répliquant à sa
lettre publiée dans la rubrique des lecteurs de l’édition du 16 mars 1982 du
journal Les 2 Rives de Sorel. Cette lettre de madame Julien critiquait votre
caricature, représentant un phallus, intitulée: «Macho manche se dérobe», parue
dans l’édition du 9 mars 1982 qui, selon elle, ridiculisait la journée
internationale des femmes. En plus de trouver injuste qu’on permette ainsi à un
journaliste de juxtaposer sa réplique à la lettre d’un lecteur, la plaignante
jugeait cette réplique déplacée et de mauvais goût, tout comme la caricature
d’ailleurs.
Commentaires du mis en cause
Le rédacteur en
chef du journal Les 2 Rives, monsieur Pierre Plante, informait le Conseil que c’était
la politique de son journal de permettre à tous de s’exprimer librement dans
ses pages. Il ne voyait pas en quoi votre réplique pouvait être contraire à
l’éthique journalistique d’autant plus que madame Julien pouvait toujours
répondre à nouveau à vos propos tout comme l’avaient fait des lectrices la
semaine suivante.
Analyse
Le Conseil ne peut, d’une part, vous blâmer pour avoir exercé votre droit de réplique aux propos de madame Julien. Ce droit de réplique du journaliste est une pratique de la presse couramment reconnue.
Cependant, le Conseil est d’avis que ce droit de réplique doit être exercé avec rigueur et dans le plein respect des lecteurs. En l’occurrence, le Conseil est d’avis que votre réplique était méprisante et peu conforme aux exigences de l’éthique du journalisme.
Analyse de la décision
- C05A Réplique abusive