Plaignant
Un groupe de 13 personnes
Représentant du plaignant
Mme Marthe Le May
Mis en cause
CHRC-AM [NTR/Télémédia, Québec] et
M. André Arthur (animateur)
Résumé de la plainte
Le 25 novembre 1985, sur les ondes
de CHRC, l’animateur André Arthur laisse planer des doutes sur les
circonstances du décès accidentel d’un jeune homme. Ce faisant, l’animateur
porte atteinte à la réputation de la victime en plus de manquer de respect à
l’égard de ses proches.
Griefs du plaignant
Le Conseil a terminé l’étude de la
plainte de madame Marthe Le May qui, avec treize autres personnes, reprochait à
l’animateur André Arthur de la station radiophonique CHRC d’avoir, au cours de
son émission du 25 novembre dernier, porté atteinte à la réputation d’un jeune
homme victime de mort accidentelle et à la famille de ce dernier.
Par ses insinuations et les doutes
qu’il aurait laissés planer sur les circonstances du décès accidentel en
question, l’animateur aurait aussi blessé douloureusement ses parents et amis.
Commentaires du mis en cause
Invités à fournir leurs
commentaires, ni l’animateur ni le directeur de l’information de la station
n’ont daigné répondre au Conseil, non plus que donner suite à sa demande de lui
remettre les bandes sonores de l’émission.
Analyse
Vu l’absence de collaboration de l’animateur et de la station, le Conseil n’a pu prendre connaissance de la teneur exacte des propos qui leur étaient reprochés. Sur la base du grief tel que formulé par les plaignants et qui n’a pas été contredit, le Conseil doit donc présumer de sa justesse et déplorer que l’animateur ait pu blesser les proches de la victime, en rappelant que ceux qui rapportent ce genre d’information devraient manifester à l’endroit des victimes et de leurs proches de l’humanité et de la déférence en démontrant leur réel souci d’informer la population sur les questions qui sont réellement d’intérêt public.
Le Conseil déplore en outre, à l’occasion du présent cas, l’absence usuelle de toute collaboration de la part de la station qui démontre ainsi son peu de souci de fournir au public une information rigoureuse et de qualité. Il porte à nouveau ce cas à l’attention du CRTC.
Décision annulée. Le 21 mars 1988, le Conseil de presse annulait sa décision à la suite d’une poursuite de la part de M. Arthur. Ayant procédé à un nouvel examen de l’ensemble du dossier, le Conseil a conclu que le Comité des cas ne disposait pas, au moment de rendre son jugement, de toutes les informations suffisantes pour être justifié de blâmer André Arthur.
Analyse de la décision
- C17A Diffamation
- C24A Manque de collaboration