Plaignant
M. Derek N. Head
(ex-président, Association des résidents de l’Ile des Soeurs [ARIS])
Mis en cause
Le Journal de
l’Ile des Soeurs [Verdun] et M. David Leonardo (éditeur)
Résumé de la plainte
Le Journal de
l’Ile des Soeurs rapporte à tort que le conseil d’administration de
l’Association des résidents de l’Ile des Soeurs a demandé au plaignant de
démissionner de son poste de président, alors qu’il a résigné cette fonction de
lui-même. Le plaignant a conservé son poste d’administrateur au sein de ce
conseil et c’est plutôt à ce titre qu’on lui a demandé de démissionner. Les
textes incriminés portent les titres «L’ancien président de l’ARIS défend
James/Former NIRA president goes on defense of ousted James» (reportage publié
le 4 octobre 1990), «Islander dumps on residents’ association» (lettre ouverte
publiée le 1er novembre 1990, sous la signature de Mme Elizabeth Roboz) et
«Liane Charland quitte l’ARIS» (reportage publié le 10 janvier 1991).
Faits
La plainte
concerne deux articles et une lettre ouverte publiés dans le Journal de l’Ile
des Soeurs (hebdomadaire bilingue): «L’ancien président de l’ARIS défend
James/Former NIRA president goes on defense of ousted James» (4 octobre 1990);
«Liane Charland quitte l’ARIS» (10 janvier 1991); et «Islander dumps on
residents’ association» (lettre ouverte, 1er novembre 1990).
Griefs du plaignant
M. Derek N. Head
reproche au Journal de l’Ile des Soeurs et à son éditeur, M. David Leonardo,
d’avoir faussement rapporté, à plusieurs reprises, que le conseil
d’administration de l’Association des résidents de l’Ile des Soeurs (ARIS) lui
avait demandé de démissionner de son poste de président. Il signale que le
journal, après avoir été informé de cette erreur, a corrigé celle-ci dans l’une
de ses éditions, mais qu’il a continué de publier cette fausse information,
notamment dans les articles et la lettre ouverte susmentionnés.
M. Head indique qu’il
a démissionné de lui-même de la présidence de l’ARIS pour des raisons
familiales et de changement de carrière. Il explique que c’est plus tard, à
titre d’administrateur, fonction qu’il a conservée après son retrait de la
présidence, que l’ARIS lui a demandé de démissionner.
M. Head trouve
par ailleurs surprenant que M. Leonardo ou un membre de son personnel ne l’ait
jamais contacté pour avoir sa version des faits. Il estime qu’il y aurait
intention malicieuse de la part de M. Leonardo.
Commentaires du mis en cause
M. Leonardo
considère que la plainte de M. Head n’est pas fondée. Il explique que les
articles mis en cause ont été écrits sur la base d’entrevues avec plusieurs
administrateurs siégeant au conseil d’administration de l’ARIS à cette époque,
lesquels avaient une connaissance personnelle des faits. Produisant une lettre
du président de l’ARIS, M. Al D. James, adressée à M. Head, ainsi que trois
déclarations écrites d’administrateurs, M. Leonardo indique que celles-ci
confirment que le conseil d’administration de l’ARIS avait demandé à M. Head de
démissionner.
Analyse
Le choix et le traitement de l’information relèvent du jugement rédactionnel des médias et des journalistes, lesquels doivent, conformément à l’obligation et au devoir strict qu’impose leur rôle d’informateurs publics, renseigner adéquatement le public sur les questions d’intérêt public. Conséquemment, ils doivent livrer une information conforme aux faits et aux événements, et respectueuse des personnes mises en cause.
Dans le cas présent, le Conseil de presse reproche au Journal de l’Ile des Soeurs d’avoir publié une information inexacte en rapportant que le conseil d’administration de l’Association des résidents de l’Ile des Soeurs (ARIS) avait demandé au plaignant, M. Derek N. Head, de démissionner de la présidence, alors qu’il avait résigné cette fonction de lui-même, ainsi que cela avait été annoncé publiquement. Ce n’est que plus tard que le conseil d’administration lui a demandé de démissionner, à titre d’administrateur de l’ARIS.
Analyse de la décision
- C11B Information inexacte