Plaignant
M. Georges Viens
Mis en cause
Le Quotidien
[Chicoutimi] et M. Claude Côté (journaliste)
Résumé de la plainte
Le journaliste
Claude Côté porte préjudice au plaignant dans son compte rendu d’un jugement
qui le concerne, en substituant certains termes et en omettant de nommer deux
témoins identifiés dans le texte. Le Quotidien publie ce compte rendu le 25
juin 1993 sous le titre «La Cour d’appel acquitte l’ingénieur Viens», puis fait
paraître une note le 29 juin afin d’expliquer qu’un problème technique a
empêché sa publication intégrale. Il reproduit alors la partie manquante.
Faits
La plainte
concerne un article paru dans journal Le Quotidien, le 25 juin 1993, titré: «La
Cour d’appel acquitte l’ingénieur Viens». L’article, signé par le journaliste
Claude Côté, rapporte que la Cour d’appel du Québec a ordonné, le 3 juin
(1993), l’acquittement de M. Georges Viens, reconnu coupable en février 1991
d’une accusation d’extorsion contre Hydro-Québec.
La plainte
concerne également une note de la rédaction publiée le 29 juin 1993, titrée:
«Georges Viens est acquitté». Cette note explique qu’un problème technique a
empêché la publication complète de l’article susmentionné et en reproduit la
partie manquante.
Griefs du plaignant
M. Georges Viens
reproche au journaliste Claude Côté de lui avoir porté préjudice en substituant
certains termes du jugement de la Cour d’appel dans son compte rendu du
jugement, notamment en ce qui concerne le temps de certains verbes utilisés. Il
lui reproche également d’avoir omis de nommer deux témoins identifiés dans le
jugement. Selon M. Viens, ces substitutions et ces omissions créent de la
désinformation et un déséquilibre en rapport à des propos qui lui sont
attribués.
Commentaires du mis en cause
En réponse à
cette plainte, M. Claude Côté indique qu’il a traité ce dossier comme tous ceux
qui lui sont passés par les mains depuis 32 ans de métier, dont la moitié a été
consacrée aux affaires judiciaires. Il ajoute qu’il n’a aucun problème de
conscience avec ce qu’il a écrit dans l’article mis en cause par M. Viens.
Analyse
Après étude, le Conseil de presse constate que les substitutions et les omissions dénoncées par M. Georges Viens ne déforment aucunement l’objet du jugement rendu par la Cour d’appel dont il est fait état dans l’article et la note de la rédaction. Ces substitutions et ces omissions ne conduisent pas non plus à des erreurs de faits par rapport à ce jugement.
Le Conseil ne peut donc conclure, à l’instar du plaignant, qu’il y a eu désinformation dans la façon dont Le Quotidien et le journaliste Claude Côté ont rapporté l’information relativement à cette affaire.
Analyse de la décision
- C11D Propos/texte mal cités/attribués
Date de l’appel
8 July 1996
Appelant
M. Georges Viens
Décision en appel
Après examen, la
commission d’appel a conclu à l’unanimité de maintenir intégralement la
décision du tribunal d’honneur et de rejeter l’appel.
Griefs pour l’appel
M. Georges Vien
a interjeté appel de cette décision.