Plaignant
Le Rassemblement
des citoyens et citoyennes de Chambly [RCCP]
Représentant du plaignant
Mme Isabel de Sousa
(porte-parole, Rassemblement des citoyens et citoyennes de Chambly [RCCP])
Mis en cause
Le Journal de
Chambly et Le Journal du Bassin de Chambly
Représentant du mis en cause
M. David Penven
(rédacteur en chef, Le Journal de Chambly) et M. Gilles Blaquière (directeur,
Le Journal du Bassin de Chambly)
Résumé de la plainte
Le plaignant est
victime de censure de la part du Journal de Chambly et du Journal du bassin de
Chambly, le premier ayant refusé de lui ouvrir ses pages pour une chronique
hebdomadaire ou bimensuelle, et le second ayant suspendu la publication d’une
telle chronique après une seule parution.
Griefs du plaignant
Le Rassemblement
des citoyens et citoyennes de Chambly s’est plaint au Conseil de presse en date
du 21 mars 1995, d’avoir été victime d’une censure de la part de deux journaux
régionaux pour des raisons de complaisance politique.
Le RCCP a
demandé au Journal de Chambly de lui ouvrir ses colonnes pour une chronique
hebdomadaire ou bimensuelle. Le journal a refusé.
Le RCCP a fait la
même proposition au Journal du Bassin de Chambly. Il y a eu une seule et unique
parution le 18 février 1995, puis le journal n’a plus donné suite.
Commentaires du mis en cause
Le Journal du
Bassin de Chambly a répondu de cette plainte le 10 avril 1995. Le directeur, M.
Gilles Blaquière, reproche au RCCP son ton trop polémique ne correspondant pas
à la ligne éditoriale de son journal.
Le Journal de
Chambly a répondu de cette plainte en date du 14 avril 1995. Il a publié trois
articles concernant M. Serge Lapierre, un de ses intervenants, les 22 février
1994 et 30 août 1995. M. Penven, son rédacteur en chef, s’étonne de ne pas
avoir été contacté par l’association avant le dépôt de sa plainte. Il explique
qu’il a refusé la chronique du RCCP pour des raisons de choix rédactionnels: la
chronique n’étant pas réservée à l’invective quant à l’expression d’opinions
dans le cadre du courrier des lecteurs, le journal doit permettre au plus grand
nombre de s’exprimer. Cette tribune ne peut être réservée périodiquement à un
organisme. M. Penven ajoute que son journal doit couvrir plusieurs
municipalités: il n’est pas toujours techniquement possible de s’attarder. Il
propose donc une entrevue au RCCP pour parvenir à une entente.
Analyse
Le Conseil de presse affirme qu’en aucun cas une personne ou un groupe constitué ne peut revendiquer un droit d’accès prioritaire dans les colonnes d’un organisme de presse. Il considère donc que le RCCP n’a pas été victime d’un acte de censure. Il rentre dans les prérogatives d’une rédaction de choisir ce qui paraît dans ses colonnes.
Analyse de la décision
- C02F Création/retrait de rubriques/d’émissions