Plaignant
M. Pierre Viau
Mis en cause
Le Journal de
Montréal et Mme Carmen Montessuit (journaliste)
Résumé de la plainte
Le 17 novembre 1995,
dans son article «Le Salon du livre ouvre ses portes», la journaliste Carmen
Montessuit de La Presse traite cet événement en omettant de mentionner la
présence du ministre du Patrimoine canadien, M. Michel Dupuy. La journaliste
aurait dû rapporter objectivement ce qu’elle a vu et entendu, au lieu de se
laisser influencer par ses opinions politiques.
Faits
M. Pierre Viau
reproche au Journal de Montréal et à sa journaliste, Carmen Montessuit, d’avoir
omis un élément d’information dans le compte rendu de la cérémonie d’ouverture
du Salon du livre de Montréal.
Griefs du plaignant
Le 5 décembre
1995, M. Viau porte plainte contre Le Journal de Montréal après la publication
d’un article de Mme Montessuit, le 17 novembre, intitulé: «Le Salon du livre
ouvre ses portes».
En comparant les
articles parus sur le même événement dans le Devoir et La Presse, le plaignant
a constaté que Mme Montessuit ne faisait pas mention de la présence du ministre
du Patrimoine canadien, M. Michel Dupuy, lors de cette cérémonie.
Le plaignant
estime que la journaliste aurait dû «rapporter au lecteur ce qu’elle a vu et
entendu, de la manière la plus juste possible». Il réclame «une information
précise, objective, impartiale et professionnelle» et non pas «biaisée» par une
conviction politique.
Commentaires du mis en cause
Le Journal de
Montréal n’ayant pas exprimé d’avis sur ce dossier, le Conseil de presse
s’appuiera sur les arguments du plaignant pour prendre sa décision.
Analyse
Le Conseil de presse rejette la plainte à l’endroit de la journaliste Carmen Montessuit et du rédacteur en chef du Journal de Montréal.
Le choix et le traitement des informations relèvent du jugement rédactionnel des médias et des journalistes. Les professionnels de l’information doivent cependant se conformer à leur obligation d’informer adéquatement le public, c’est-à-dire de lui livrer une information rigoureuse et conforme aux faits.
Le Conseil estime que la journaliste, Mme Montessuit, a choisi de traiter d’un événement d’une manière différente des journaux La Presse et Le Devoir qui ont abordé le sujet sous un angle politique. En effet, l’article de la journaliste n’est pas un compte rendu exhaustif de tous les invités d’honneur, mais bien un papier d’atmosphère de ce qui se passait lors de l’ouverture officielle du Salon du livre de Montréal. Le Conseil de presse ne peut remettre en question ce choix qui est une manifestation de la liberté d’expression et de la liberté de presse.
Analyse de la décision
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