Plaignant
Mme Monica Haïm
(présidente, Association québécoise des critiques de cinéma)
Mis en cause
Le Nitrate
[Montréal] et M. Eric Perron (directeur)
Résumé de la plainte
La chronique
«Les crevaisons d’une association», paru dans le numéro de mars 1996 du journal
Le Nitrate, sous la signature de son directeur, M. Eric Perron, rapporte des
faussetés et des calomnies qui laissent planer des doutes au sujet de la
plaignante. Les sources ne sont pas identifiées.
Faits
La plainte
concerne un article de M. Eric Perron, directeur du journal Le Nitrate,
intitulé «Les crevaisons d’une association», paru dans le numéro de mars 1996.
Griefs du plaignant
Mme Monica Haïm,
présidente de l’Association québécoise des critiques de cinéma (AQCC), porte
plainte contre Eric Perron pour information fausse et insultante.
Elle estime que
l’article repose sur des «faussetés et des demi-vérités». Les sources ne sont
pas identifiées, de plus ses informations approximatives et calomnieuses
laissent «planer des doutes».
Elle mentionne
qu’elle vient d’être réélue par les membres de l’AQCC qui ne semblent pas
trouver qu’elle les met dans «l’eau chaude».
Elle s’indigne
d’être accusée à tort de «non-crédibilité», lorsque le journaliste «ne possède apparemment
pas l’information correcte». Selon la plaignante, l’article d’Eric Perron
enfreint les règles de l’éthique journalistique.
Commentaires du mis en cause
M. Eric Perron,
directeur du Nitrate, n’a pas donné suite aux invitations qui lui ont été
faites de fournir au Conseil sa version des faits.
Analyse
Le Conseil de presse rejette la plainte de Mme Monica Haïm, présidente de l’Association québécoise des critiques de cinéma (AQCC), la plaignante dans ce dossier.
Le chroniqueur jouit d’une grande latitude dans la formulation de ses jugements et l’expression de ses prises de position. Le genre journalistique particulier que constitue la chronique, qui tient à la fois de l’éditorial, du commentaire ou du reportage d’information, permet en effet au journaliste d’exprimer ses critiques et de faire valoir ses points de vue.
Dans le cas présent, le directeur du journal rapporte que l’AQCC a fait «deux crevaisons importantes». D’abord, l’AQCC a choisi d’attribuer un prix qui, selon lui, n’aurait pas dû être accordé et aussi, il adresse des reproches à la présidente, plaignante, à l’effet qu’«elle ne manque jamais une occasion de mettre son association dans l’eau chaude». Selon lui, l’AQCC s’expose à perdre de la crédibilité en maintenant Mme Haïm comme présidente.
Il s’agit donc d’une opinion qui exprime une critique sévère mais conforme à ce qu’on peut retrouver dans une chronique ou un commentaire.
Analyse de la décision
- C01A Expression d’opinion