Plaignant
M. Robert
Beaudoin (caporal, Gendarmerie Royale du Canada)
Mis en cause
Le Journal de
Montréal et M. Pierre Richard (journaliste)
Résumé de la plainte
Dans son article
«Agent de la GRC accusé de s’être livré à des attouchements sexuels», paru le 5
juin 1996 dans Le Journal de Montréal, le journaliste Pierre Richard rapporte
le nom de l’accusé en commettant une erreur, avec pour conséquence de mettre le
plaignant en cause. La rectification publiée le lendemain, à la suite d’une
demande du plaignant, s’avère inadéquate et peu perceptible.
Faits
La plainte
concerne un article du journaliste Pierre Richard, intitulé « Agent de la
GRC accusé de s’être livré à des attouchements sexuels », paru le 5 juin
1996 dans Le Journal de Montréal.
Griefs du plaignant
Le caporal
Robert Beaudoin porte plainte contre le journaliste Pierre Richard pour avoir
commis une erreur en rapportant le nom de l’accusé dans son article.
En nommant
l’accusé Robert Beaudoin et non Richard Beaudoin, comme c’est le cas, M. Pierre
Richard a gravement porté préjudice au plaignant, qui a dû subir les réactions
de son entourage.
Il mentionne
avoir contacté Le Journal de Montréal afin qu’un erratum parfaitement visible
soit publié dès le lendemain. A la suite de cette publication, il considère que
la rectification a été inadéquate et peu perceptible.
Il aurait
apprécié que l’éditeur en chef ou le rédacteur en chef du journal le contactent
pour lui adresser quelques excuses. De plus, cela lui aurait permis d’atténuer
ses craintes quant à savoir si l’article erroné a eu une diffusion plus large
que le Québec et si un suivi immédiat de cette affaire était envisagé.
M. Robert
Beaudoin désire que le Conseil l’informe sur le nombre de plaintes déposées
contre le journaliste Pierre Richard ainsi que la nature de celles-ci.
Commentaires du mis en cause
Le journaliste
Pierre Richard et Le Journal de Montréal n’ont pas donné suite à la plainte de
M. Robert Beaudoin.
Analyse
Le Conseil rappelle que les organes d’informations doivent consacrer aux rectifications qu’ils publient une forme, un espace et une importance de nature à permettre au public de faire la part des choses.
Le Journal de Montréal s’est acquitté de ses responsabilités d’informateur public de façon satisfaisante, en corrigeant son erreur involontaire et en s’excusant auprès du plaignant et de sa famille sans délai. Le Conseil de presse n’adresse donc aucun blâme au journal et au journaliste.
Analyse de la décision
- C19B Rectification insatisfaisante
Date de l’appel
18 June 1997
Appelant
M. Robert
Beaudoin (caporal, Gendarmerie Royale du Canada)
Décision en appel
La décision de
première instance est maintenue par la Commission.
Bien qu’elle
déplore l’erreur commise, la Commission d’appel estime, tout comme le Comité
des plaintes et d’éthique, que le Journal de Montréal a rectifié son erreur en
publiant un erratum dans son édition du 6 juin 1996, soit le lendemain même de
l’article impliquant à tort le caporal Robert Beaudoin.
Griefs pour l’appel
Le plaignant
interjette appel de la décision rendue par le Conseil de presse.