Plaignant
M. Sylvain
Simoneau, M. André Simoneau et Mme Nathalie Simoneau
Mis en cause
Photo-Police
[Montréal] et M. Marc Pigeon (journaliste)
Résumé de la plainte
Le journaliste
Marc Pigeon de Photo-Police rappelle le meurtre du père des plaignants survenu
en 1978, dans un article publié le 2 août 1996 sous le titre «Elle abat son
gendre d’une décharge dans le coeur». Cet article cause des préjudices moraux
et perturbe la vie familiale des plaignants.
Faits
La plainte concerne
un article publié dans Photo-Police le 2 août 1996 qui rappelle le meurtre de
M. Simoneau, père des plaignants.
Griefs du plaignant
M. Sylvain
Simoneau, ainsi que son frère André et sa soeur Nathalie portent plainte contre
le journaliste Marc Pigeon pour avoir rappelé les tragiques événements survenus
lors du décès de leur père en 1978, dans l’article «Elle abat son gendre d’une
décharge dans le coeur», paru le 2 août 1996 dans Photo-Police.
Les plaignants
considèrent que le journaliste a manqué de professionnalisme en faisant
«revivre les événements» de 1978.
Ils mentionnent
que l’article a dérangé leurs vies en causant des préjudices moraux et en
faisant du tort à leur vie familiale.
Commentaires du mis en cause
Le journaliste Marc
Pigeon précise, en premier lieu, que l’article en cause faisait partie d’une
série publiée dans Photo-Police intitulée «Ces femmes qui ont tué», pour
laquelle il a dû écrire des articles sur des homicides, de 1970 à 1985, mettant
en cause des femmes.
Il mentionne que
son «rôle consistait uniquement à faire la recherche nécessaire et la
réécriture des textes d’une façon condensée» afin de «rappeler des événements
qui ont marqué l’histoire criminelle du Québec».
Il rappelle que
l’article a été traité sous l’angle judiciaire et que, partant, les enfants ne
sont nullement impliqués.
En ce sens, il
considère ne pas avoir manqué à l’éthique journalistique et avoir respecté les
principes fondamentaux de sa profession.
Analyse
Le Conseil de presse peut comprendre la douleur émotionnelle des plaignants à la suite de la parution d’un article relatant le meurtre de leur père il y a 20 ans.
Mais il ne peut toutefois retenir aucun blâme contre Marc Pigeon, étant d’avis que ce dernier s’est acquitté de sa tâche, l’objectif étant de rappeler les événements marquants de l’histoire criminelle du Québec. Ainsi, la série «Ces femmes qui ont tué» avait un caractère public et le journaliste ne s’est rendu coupable d’aucun accroc à l’éthique professionnelle.
Analyse de la décision
- C02A Choix et importance de la couverture