Plaignant
Mme Marlene
McCoy
Représentant du plaignant
IP4 Non concerné
Mis en cause
Le Journal de
Montréal et M. Franco Nuovo (journaliste)
Résumé de la plainte
Le journaliste
Franco Nuovo du Journal de Montréal manque de décence et de déférence à l’égard
de la famille royale britannique dans un texte publié le 5 septembre 1997, soit
quelques jours après la mort de la princesse Diana. Le journaliste utilise des
épithètes injurieuse pour qualifier la princesse Diana et le prince Charles,
qui ne peuvent évidemment pas se défendre contre ces attaques. Le journaliste
devrait se rétracter et offrir des excuses publiques.
Faits
La plainte
concerne un article, paru le 5 septembre 1997 dans Le Journal de Montréal, sous
le titre: «La belle emmerdeuse».
Ce texte, écrit
par M. Franco Nuovo, évoque, sur un ton humoristique, la popularité, les
actions et la personnalité de Lady Diana. Le journaliste explique que la
princesse défunte était une gêne pour la famille royale britannique, dans la
mesure où elle différait totalement des normes de la couronne.
La manière dont
le journaliste traite ce sujet a profondément choqué la plaignante.
Griefs du plaignant
Mme Marlene
McCoy reproche au journaliste un manque de décence et de déférence vis-à-vis de
la famille royale britannique, particulièrement en période de deuil.
Les épithètes
que M. Franco Nuovo emploie pour qualifier la Princesse Diana et le Prince
Charles sont injurieuses, selon elle. De plus, les personnes en question ne
peuvent se défendre contre ces attaques.
En conséquence,
Mme McCoy demande une rétractation et des excuses publiques: elle considère que
M. Nuovo n’exerce pas le travail qui lui convient s’il n’est pas capable
d’écrire de façon décente.
Analyse
Pour procéder à l’analyse de la plainte, le Conseil a tenté d’établir si le mis-en-cause avait outrepassé les limites déontologiques de sa profession, dans le cadre de son travail de chroniqueur.
Le Conseil rappelle que la chronique est un genre journalistique qui laisse à son auteur une grande latitude dans l’expression de ses points de vue et de ses jugements, en autant qu’il n’y ait pas dénaturation des faits. La chronique permet aux journalistes qui la pratiquent d’adopter un ton polémiste pour prendre parti et exprimer leurs critiques, ce qu’ils peuvent faire dans le style qui leur est propre, même par le biais de l’humour ou de la satire.
Le Conseil de presse ne voit pas comment il pourrait exister un langage formel ou un vocabulaire imposé pour parler de la monarchie ou de quelque autre sujet.
De l’avis du Conseil, le chroniqueur Franco Nuovo était dans son droit d’écrire sa chronique du 5 septembre 1997 tel qu’il l’a fait, de façon à la fois critique et humoristique. Aussi le Conseil de presse ne voit-il pas de faute professionnelle à imputer à M. Nuovo, même si l’article en question pouvait éventuellement choquer ou déplaire à certaines personnes.
Analyse de la décision
- C17C Injure