Plaignant
Hélène Lemieux
Mis en cause
Trois-Rivières
métro (Pierre
Harvey, président et Claude Loranger, éditeur)
Résumé de la plainte
Hélène Lemieux porte plainte contre le
journal Trois-Rivières métro pour la
parution en avril 2002, pages 26 et 27, d’un article et d’une photo. Ces
derniers ne seraient pas complets: d’une part, l’article ne serait pas
signé et d’autre part des personnes sur la photo ne seraient pas identifiées.
Griefs du plaignant
Tout d’abord, la plaignante souligne que
l’auteur de l’article n’est pas mentionné.
Ensuite, la plaignante estime que le nom
des trois jeunes filles apparaissant sur la photo aurait dû être signalé dans
la légende. En effet, nous connaissons l’identité des quatre hommes présents
sur la photo, et elle considère, que pour l’obtention d’une information honnête
et complète ainsi que par souci d’égalité, le journaliste aurait dû identifier
les jeunes femmes.
Commentaires du mis en cause
M. Pierre Harvey explique que lors du
montage du journal le nom du journaliste a été omis concernant l’article de la
page 26.
Concernant la photo publiée en page 27, il
leur a été impossible d’identifier les jeunes filles au premier rang car il
s’agit d’une photo d’archives.
Réplique du plaignant
La plaignante rappelle que par souci
d’égalité des sexes, les femmes de la photo devraient être nommées. Elle
indique également que le journal omet d’identifier le troisième homme, elle
estime qu’il s’agit d’une attitude discriminatoire aboutissant à une
information incomplète.
Dans sa réplique, Hélène Lemieux fait un
parallèle entre l’anonymat des jeunes filles de l’article et celui de la Dame
de compagnie en figuration sur le timbre Premier Jour émis par Postes Canada.
Elle exprime son désir que nous lui communiquions le nom de cette personne.
Analyse
La déontologie du Conseil de presse précise queles légendes doivent respecter le sens, l’esprit et le contenu des photos auxquels ils réfèrent. Les médias doivent également juxtaposer illustrations et événements qui ont un lien direct entre eux.
Le texte de la page 26 traite de la carrière de Jean-Guy Paré ainsi que de ses débuts en tant que joueur et entraîneur de football. La photo veut illustrer ces informations, la légende mentionne donc les noms de Jean-Guy Paré et de ses coéquipiers. L’article ne concernant pas les jeunes filles, la publication de leur nom n’étant pas essentielle à l’illustration de la photo et du texte, bien que leur identification ait été néanmoins légitime et souhaitable.En revanche, le Conseil a pris en compte le fait qu’il s’agit d’une photo d’archives vieille de quelque 30 ans, rendant difficile l’identification des jeunes filles qui y apparaissent.
Le Conseil de presse estime que les journalistes sont libres de signer ou non les textes ou les reportages qu’ils produisent. Le fait de ne pas signer certains textes n’élude toutefois pas la responsabilité des auteurs à l’égard de leur production, ni celle des médias face à ce qu’ils publient.
Le journaliste pouvait donc ne pas signer son article et le journal Trois-Rivières métro endosse pleinement sa responsabilité sur une éventuelle faute de sa part dans l’article mis en cause. La plainte de Mme Hélène Lemieux ne peut donc être retenue à ce sujet.
Sur cette base, le Conseil de presse ne peut que rejeter la plainte de Mme Lemieux contre le journal Trois-Rivières métro .
Enfin, en ce qui a trait au contenu des timbres émis par Postes Canada, le Conseil de presse du Québec signale que ce sujet n’entre pas dans sa juridiction, laquelle se limite à l’information à caractère journalistique.
Analyse de la décision
- C04A Article non signé
- C12B Information incomplète