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D2005-11-020

28 avril 2006

Plaignant

M. Germain-D. Girard

Mis en cause

M. Jean-Simon Gagné, chroniqueur, M. Yves
Bellefleur, vice-président, information et rédacteur en
chef et

le quotidien
Le Soleil

Résumé de la plainte

M. Germain-D. Girard porte plainte
contre une chronique de M. Jean-Simon Gagné intitulée «Le Québec
acide» parue le 26 octobre 2005 dans le quotidien
Le Soleil. Le plaignant reproche au chroniqueur sa virulence, le
caractère ad hominem de son écrit
ainsi que son argumentation contrefaite.

Griefs du plaignant

M. Germain-D. Girard porte plainte
contre le quotidien Le Soleil et son
journaliste, M. Jean-Simon Gagné, à la suite de sa chronique du 26 octobre 2005
intitulée «Le Québec acide».

Il déplore trois aspects de l’article que sont sa virulence,
son caractère ad hominem et son
argumentation contrefaite.

Concernant la virulence, le plaignant réfère au deuxième
alinéa de la première colonne et s’interroge pour savoir si, au-delà de
contester, on peut condamner sans vergogne. Il s’interroge également sur la
pertinence des expressions telles que «lèche-bottes incorrigibles»
et «analphabètes historiques».

À propos du caractère ad
hominem de l’article, le plaignant se questionne sur la nécessité de s’en
prendre à M.Lucien Bouchard, si ce n’est pour une autre raison que celle
de son ancienne fonction de premier ministre du Québec et ce, alors que le
manifeste compte onze autres signataires. Il précise qu’il n’apprécie pas les
surnoms dont ce dernier est affublé dans la chronique que sont «sa
majesté», «lulu» ou «sauveur».

Pour ce qui est de l’argumentation contrefaite de l’article,
M. Germain-D. Girard réfère au cinquième alinéa de la
deuxième colonne et se demande pourquoi M. Gagné doute que la prise de position
des signataires du «manifeste pour un Québec lucide», qui contestent
publiquement le caractère bienfaiteur de l’indépendance du Québec, puisse les
exposer à certaines formes d’opposition. Il réfère également au sixième alinéa
de la troisième colonne et se demande pourquoi le chroniqueur laisse entendre
que les signataires du manifeste sont coupés de la réalité et ne
s’apercevraient pas d’une hausse des frais de scolarité.

Commentaires du mis en cause

Commentaires de M. Yves Bellefleur,
vice-président, information et rédacteur en chef:

Le mis-en-cause précise qu’il
appuie sans réserve le chroniqueur. Il rappelle de plus que le guide des
Droits et responsabilités de la presse mentionne
qu’une grande latitude est laissée aux chroniqueurs dans le traitement des
sujets d’information et qu’ils peuvent librement adopter un ton polémiste pour
prendre parti et exprimer leurs critiques.

Commentaires de M. Jean-Simon Gagné, chroniqueur :

M. Jean-Simon Gagné ne partage pas la lecture que le
plaignant fait de sa chronique intitulée «Le Québec acide». Selon
lui, ce que le plaignant appelle de la virulence ne serait que le résultat de
l’exercice de la liberté de ton et de style indispensable au libre exercice du
genre journalistique qu’est la chronique. En effet, si l’allusion aux patrons
unilingues anglais de naguère déplaît au plaignant, le chroniqueur se demande
si cela peut justifier que l’on doive passer sous silence cette phase de
l’histoire du Québec. De son avis, il ne s’agit pas de xénophobie mais d’un
simple rappel. De plus, le mis-en-cause explique que
les expressions «lèche-bottes incorrigibles» et «analphabètes
historiques» sont parfaitement justifiées puisqu’il s’agit de qualifier
ceux qui établissent un parallèle entre les manifestes du «Refus global»
et du «Québec lucide» et ce, sans disposer du recul historique
nécessaire. Le mis-en-cause dit ainsi s’interroger
sur le devenir des textes d’opinion si les auteurs devaient se priver
d’utiliser des expressions fortes pour traduire leur colère ou leur
indignation.

Ce qui est perçu par le plaignant comme une critique
ad hominem ne serait, selon M.
Jean-Simon Gagné, que l’interpellation légitime d’une personnalité publique
ayant posé un geste public. Le plaignant s’étonnerait de la large place
accordée à l’ancien premier ministre Lucien Bouchard dans l’article mais, selon
le mis-en-cause, le «manifeste pour un Québec
lucide» n’aurait pas bénéficié d’une audience semblable si M. Lucien
Bouchard n’en avait pas été un des signataires. De son avis, un texte signé par
onze personnalités relativement peu connues n’aurait pas embarrassé
l’opposition comme ce fut le cas. De plus, le chroniqueur précise
que M. Lucien Bouchard connaissait la portée du geste qu’il posait en signant
le manifeste et savait donc qu’il s’exposait à la critique.

Enfin, selon le chroniqueur, ce que M. Germain-D.
Girard appelle une argumentation contrefaite ne serait qu’une lecture
personnelle des faits que les lecteurs du quotidien seraient libres ou non de
partager.

Réplique du plaignant

Le plaignant n’a soumis aucune réplique.

Analyse

La chronique est un genre journalistique qui laisse à son auteur une grande latitude dans le traitement d’un sujet d’information. Elle permet au journaliste d’adopter un ton polémiste pour prendre parti et exprimer ses critiques, dans le style qui leur est propre, même par le biais de l’humour et de la satire. Il s’agit de leur lecture personnelle de l’actualité, des réalités et des questions dont ils choisissent de traiter. Ils doivent cependant, éviter, tant par le ton que par le vocabulaire qu’ils emploient, de donner aux évènements une signification qu’ils n’ont pas ou de laisser planer des malentendus qui risquent de discréditer les personnes ou les groupes.

M.Girard porte plainte contre le quotidien LeSoleil et son chroniqueur M. Jean-Simon Gagné concernant un article intitulé «Le Québec acide», publié le 26 octobre 2005, et dont les propos seraient virulents et l’argumentation contrefaite. Après analyse, le Conseil considère que le chroniqueur pouvait librement prendre parti dans sa chronique et offrir une lecture personnelle des faits aux lecteurs du journal. De plus, les commentaires de M. Gagné s’inscrivent dans la latitude qui est accordée au genre du journalisme d’opinion.

Le plaignant reprochait également à l’article de M. Jean-Simon Gagné d’être ad hominem en ce sens que la critique portait presque exclusivement sur l’ancien premier ministre du Québec, M. Lucien Bouchard et ce, bien qu’il ne soit qu’un des douze signataires du manifeste dont il était question. À cet effet, le Conseil conclut que l’interpellation publique d’un personnage ayant posé un geste public est conforme à la déontologie journalistique.

Décision

En raison de ce qui précède, le Conseil de presse rejette la plainte de M. Germain-D. Girard contre le chroniqueur M. Jean-Simon Gagné  et le quotidien LeSoleil.

Analyse de la décision

  • C01C Opinion non appuyée sur des faits
  • C13C Manque de distance critique
  • C17D Discréditer/ridiculiser

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