Plaignant
M. Robert Thérien
Mis en cause
M. Serge Blondin, éditeur et l’hebdomadaire Le Point d’Impact
Résumé de la plainte
M. Robert Thérien reproche à l’éditeur Serge Blondin de l’hebdomadaire Le Point d’Impact, d’avoir, par des insinuations trompeuses et mensongères au sujet de la réfection d’une intersection, dans son édition du 18 novembre 2006, tenté d’induire la population de Ste-Anne-des-Plaines en erreur.
Griefs du plaignant
M. Robert Thérien reprochait à M. Serge Blondin d’avoir créé, dans la population de Ste-Anne-des-Plaines, une confusion à la suite de l’article publié le 18 novembre 2006 où il était mentionné : « Tout simplement enlever le poteau (en réalité 2 poteaux) qui est en pleine rue, à côté de la maison Chaumont sur la 3e avenue, juste avant l’intersection aurait été une belle réalisation. »
M. Thérien souligne que les deux poteaux mentionnés dans l’article y sont depuis 30 ans et qu’aucun citoyen ou politicien élu n’a fait mention qu’il serait favorable à leur retrait.
Le plaignant explique que l’intersection de la 3e avenue et du boulevard Ste-Anne fut modifiée par le conseil municipal de 2003, au coût de 32 000 $, trois mois avant les élections municipales, et ce, sans aucune consultation publique. Il s’est avéré, souligne-t-il, qu’il devenait impossible pour les véhicules, d’effectuer un virage sans empiéter sur le trottoir, ce qui mettait en danger la sécurité des piétons.
M. Thérien joint deux pétitions concernant cette intersection, l’une en faveur des travaux effectués en 2003 et une autre demandant le démantèlement de ces travaux.
Le plaignant souligne qu’une motion a été adoptée lors d’une assemblée régulière du conseil municipal, accordant 10 000 $ pour le réaménagement de cette intersection. Une seule personne s’y est objectée, M. Denys Gagnon, seul conseiller de l’opposition.
Selon M. Thérien, M. Blondin à tenter d’induire la population en erreur par des insinuations trompeuses, dans le seul but de protéger politiquement ses amis.
Il conclut en exigeant que des excuses de la part de M. Blondin soient publiées dans les pages de son journal.
Commentaires du mis en cause
M. Serge Blondin ne comprend pas en quoi « proposer d’enlever deux poteaux » serait une fausseté qui induirait la population en erreur. Le mis-en-cause dit ne pas comprendre la demande d’excuses de M. Thérien. Il dit n’avoir que souligné la présence aberrante de deux poteaux en pleine rue et souligne que l’article mentionnait qu’il y avait eu une pétition pour améliorer l’intersection et qu’il a rapporté les faits exposés lors de l’assemblée du conseil municipal.
Selon M. Blondin, M. Thérien agirait comme prête-nom de M. Pierre Limoges. Il rappelle que M. Thérien était l’organisateur politique du parti municipal dont M. Limoges était l’un des membres fondateurs.
Selon M. Blondin, cette plainte est non fondée. Il s’agit d’une tentative d’intimidation envers le Point d’Impact, un règlement de compte à la suite des récents blâmes adressés à M. Limoges et Le Bruchésien par le Conseil de presse du Québec.
Il conclut en mentionnant que le journal est victime d’harcèlement injustifié et d’une campagne de salissage sans fondement.
Réplique du plaignant
Le plaignant n’a soumis aucune réplique.
Analyse
La nouvelle, le reportage et l’analyse sont destinés à informer le public, c’est-à-dire, à lui rappeler et à lui expliquer les faits en les situant dans leur contexte pour lui permettre de se faire, en toute connaissance de cause, une opinion sur les événements et l’actualité.
M. Robert Thérien reprochait à M. Serge Blondin du Point d’Impact, d’avoir induit la population en erreur, par des insinuations mensongères, en regard d’un article publié le 18 novembre 2006 où il était mentionné : « Tout simplement enlever le poteau (en réalité 2 poteaux) qui est en pleine rue, à côté de la maison Chaumont sur la 3e avenue, juste avant l’intersection aurait été une belle réalisation. »
Après examen, aucune inexactitude n’a été démontrée par le plaignant. à cet égard, le Conseil rappelle qu’il appartient à la partie plaignante de faire une démonstration de ses griefs, qui va au-delà d’une simple dénonciation des mis-en-cause, à défaut de quoi, le Conseil se retrouve devant des reproches non démontrés qui ne permettent pas d’accueillir le grief.
De plus, le Conseil tient à souligner que l’emploi de l’italique et du conditionnel, plutôt que du temps présent, contribue au respect des règles déontologiques.
Décision
Pour ces raisons, le Conseil de presse rejette la plainte de M. Robert Thérien à l’encontre de M. Serge Blondin et de l’hebdomadaire Le Point d’Impact.
Analyse de la décision
- C11B Information inexacte