Grief 1 : ton et propos irrespectueux et méprisants
Les plaignants reprochent aux animateurs Denis Gravel et Jérôme Landry leurs propos tenus lors de l’émission « Le Show du matin », envers Gabriel Nadeau-Dubois. Les plaignants dénoncent le contenu et le ton agressif et intimidant de l’entrevue.
Le Conseil souligne que les médias d'information ont l'obligation de traiter leurs invités avec respect. À cet égard, « les animateurs doivent respecter les opinions de leurs interlocuteurs et éviter à leur endroit tous propos, attitudes ou tons offensants. Le public est en droit de s’attendre à ce qu’ils n’abusent pas de leur fonction ni de leur latitude pour imposer leurs points de vue personnels et écarter ceux qui n’y correspondent pas. Sans recourir à l’autocensure, les animateurs doivent éviter de se laisser guider par leurs préjugés, leurs intérêts personnels ou leurs inimitiés. » (DERP, p. 29)
Après écoute de l'émission, le Conseil considère que les animateurs n’ont pas respecté l’opinion de leur invité et ont adopté à son endroit des propos, une attitude et un ton offensants. Il conclut que les animateurs ont abusé de leur fonction en ne respectant pas les règles de bases édictées ci-haut. Le Conseil retient donc le grief pour ton et propos irrespectueux et méprisants.
Grief 2 : partialité
Les plaignants dénoncent la partialité des mis en cause dans leur conduite de l’entrevue. Considérant que les animateurs pratiquent du journalisme d’opinion, ils étaient en droit d'exprimer leur désaccord face aux manifestations étudiantes, et n'ont pas commis de faute professionnelle en exprimant clairement leur opinion sur le sujet débattu. Le Conseil ne retient donc pas le grief pour partialité.
Grief 3 : incitation à la violence
Les plaignants dénoncent l’appel à la violence lancé par les animateurs envers les manifestants. L’animateur mentionne : « En avant des ponts là, on vous a enduré en avant des ponts à Montréal, pis c’était l’temps que les policiers vous sauvent le cul, parce que s’il fallait que le monde sorte de leur char, là, ça aurait pas été beau. » Contrairement à ce qu’affirment les plaignants, le Conseil n’y voit pas d’incitation à la violence dans cet extrait. Le grief pour incitation à la violence est rejeté.
Refus de collaborer
La station CHOI FM Radio X 98,1 a refusé de répondre à la présente plainte.
Le Conseil reproche à la station CHOI FM Radio X 98,1 leur manque de collaboration pour avoir refusé de répondre, devant le Tribunal d’honneur, de la plainte des concernant.