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D2012-03-071

15 juin 2012

Plaignant

Mme Josée Gingras & al

Mis en cause

M. Stéphane Gendron, coanimateur; Mme Caroline Proulx, coanimatrice; l’émission « Face-à-face » et le réseau Vtélé

Résumé de la plainte

Mme Josée Gingras et MM. Charles Thibeault et Félix Revelin déposent une plainte, le 26 mars 2012, contre M. Stéphane Gendron et Mme Caroline Proulx, concernant des propos méprisants et un manque de respect envers M. Gabriel Nadeau-Dubois, dans l’émission « Face-à-Face » du 22 mars 2012.

Quinze autres plaintes ont été déposées en appui et concernant les mêmes griefs. 

Analyse

Grief 1 : attitude méprisante et irrespectueuse et avoir tenu des propos méprisants

Les plaignants reprochent aux animateurs les propos et comportements tenus lors de l’émission « Face-à-Face », animée par M. Stéphane Gendron et Mme Caroline Proulx, lors d’une conversation téléphonique, avec M. Gabriel Nadeau-Dubois. Les plaignants reprochent :

–       d’avoir interrompu et empêché M. Nadeau-Dubois de répondre aux questions des animateurs;

–       d’avoir traité M. Nadeau-Dubois de « lâche », lorsque la ligne téléphonique a coupé;

–       d’avoir traité M. Nadeau-Dubois de « perturbateur »;

–       d’avoir manqué de respect en dansant et en imitant Pinocchio lorsque M. Nadeau-Dubois parlait;

–       d’avoir ridiculisé M. Nadeau-Dubois en roulant des yeux, en l’interrompant, en criant, en riant et en se moquant de lui. Selon les plaignants, considérant qu’il n’était pas en studio, il ne pouvait se défendre de ces comportements.

Le réseau Vtélé, par l’intermédiaire de Me Mark G. Sorella, précise que M. Gendron et Mme Proulx ont des rôles d’animateurs et d’éditorialistes, et qu’à ce titre, ils ne sont pas des journalistes. Selon Me Sorella, le but de l’émission « Face-à-Face » est de soulever la discussion et la réflexion chez les téléspectateurs et que les animateurs ont donné la possibilité à M. Nadeau-Dubois d’exprimer ses opinions et faire valoir son point de vue. Le représentant des mis en cause est d’avis que les animateurs n’ont pas manqué à l’éthique journalistique dans le cadre de cette émission et qu’ils ont démontré une grande impartialité et ont permis un point de vue différent sur la situation. Finalement, Me Sorella souligne que les animateurs ont promu l’intérêt public en permettant à celui-ci de mieux faire connaître les enjeux d’une situation.

Il apparaît utile de rappeler un principe maintes fois énoncé par le Conseil en regard des genres journalistiques : il y a le journalisme factuel et le journalisme d’opinion dont font partie les animateurs, M. Gendron et Mme Proulx, ce qui leur permet « d’adopter un ton polémiste pour prendre parti et exprimer leurs critiques dans le style qui leur est propre […] ». (DERP, p. 18)

Le Conseil observe que l’entrevue contestée se déroule dans un contexte particulier : M. Gendron et Mme Proulx font une entrevue avec M. Nadeau-Dubois, représentant de la CLASSE, ce dernier est au téléphone. L’entretien se déroule sur fond de cacophonie où les différents points de vue réussissent difficilement à s’exprimer. Les animateurs, bien cantonnés dans leurs positions souvent en criant, riant et en se moquant de l’invité, tentent continuellement de l’interrompre. Le Conseil constate de plus que M. Gendron adopte, régulièrement durant l’entrevue, une gestuelle et un comportement non verbal de nature méprisante et irrespectueuse à l’endroit de l’invité. En effet, l’animateur roule des yeux et a des signes d’impatience. Lorsque M. Nadeau-Dubois tente de s’exprimer, M. Gendron mime le personnage de Pinocchio en montrant un nez qui s’allonge. Le Conseil retient le grief pour attitude méprisante et irrespectueuse de la part de M. Gendron. Un membre (1/6) exprime toutefois sa dissidence considérant que M. Gendron n’a pas dépassé les limites acceptables accordées au journalisme d’opinion.

Les plaignants reprochent aux animateurs d’avoir laissé entendre que M. Nadeau-Dubois serait un « lâche » et un « perturbateur ». Le Conseil estime que les animateurs, tous deux journalistes d’opinion, exerçaient leur liberté d’expression en formulant des jugements sévères en l’endroit de M. Nadeau-Dubois. Le Conseil rejette donc le grief pour avoir tenu des propos méprisants.

Décision

Au vu de ce qui précède, le Conseil de presse du Québec retient majoritairement la plainte de Mme Josée Gingras et MM. Charles Thibeault et Félix Revelin contre M. Stéphane Gendron et Vtélé pour avoir adopté une attitude méprisante et irrespectueuse envers son invité. Cependant, il rejette à l’unanimité le grief pour propos méprisants, contre les animateurs.

Le Conseil de presse du Québec rappelle que : « Lorsqu’une plainte est retenue, l’entreprise de presse visée par la décision a l’obligation morale de la publier ou de la diffuser. » (Règlement No 3, article 8. 2) 

Analyse de la décision

  • C17C Injure
  • C17D Discréditer/ridiculiser

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