Plaignant
M. Denis Renaud
Mis en cause
Le quotidien 24 heures
Résumé de la plainte
M. Denis Renaud dépose une plainte le 9 mai 2012 concernant la publication des unes de deux médias différents qui s’opposent en titrant sur les négociations entre les associations étudiantes et le gouvernement. Sur la une du 24 heures on peut y lire : « Conflit étudiant – Québec prêt à revoir l’entente » et sur le Métro : « Beauchamp n’a pas l’intention de rouvrir l’entente ». Il dénonce le titre trompeur du 24 heures.
Le quotidien 24 heures a refusé de répondre à la présente plainte.
Analyse
Grief 1 : titre inexact
Le plaignant dénonce le titre trompeur du 24 heures et croit que le quotidien cherche à donner au gouvernement le beau rôle dans le conflit étudiant.
Dans son guide les Droits et responsabilités de la presse, il est mentionné que « Les manchettes et les titres doivent respecter le sens, l’esprit et le contenu des textes auxquels ils renvoient. Les responsables doivent éviter le sensationnalisme et veiller à ce que les manchettes et les titres ne servent pas de véhicules aux préjugés et aux partis pris. » (DERP, p. 30) D’autre part, il précise que les médias et les professionnels de l’information doivent traiter l’information recueillie sans déformer la réalité ni donner lieu à une exagération et une interprétation abusive des faits et des événements et d’induire le public en erreur quant à la valeur et à la portée réelles des informations qui lui sont transmises.
Le Conseil estime que le titre à la une du 24 heures : « Conflit étudiant – Québec prêt à revoir l’entente » reflète l’essentiel de l’article publié en page 8. En effet, dans l’article il est mentionné que la ministre « est ouverte à revoir le texte de l’entente de principe entre les étudiants, mais ferme la porte à de nouvelles négociations » et « se dit prête à y apporter des précisions, mais refuse d’en modifier les principes et de la renégocier ». Le Conseil estime que la position gouvernementale décrite dans l’article comportait deux volets : ouverture pour modifier le texte de l’entente pour en préciser certains termes et refus de revoir les principes sur lesquels reposait l’entente. La liberté éditoriale attribuée au média lui permettait de mettre l’accent sur l’un ou l’autre des volets (l’ouverture ou le refus). Le grief pour titre inexact est rejeté.
Refus de collaborer
Le quotidien 24 heures n’a pas souhaité répondre à la présente plainte.
Le Conseil reproche au 24 heures son manque de collaboration pour avoir refusé de répondre, devant le Tribunal d’honneur, de la plainte les concernant.
Décision
Au vu de ce qui précède, le Conseil de presse du Québec rejette la plainte de M. Denis Renaud contre le quotidien 24 heures pour titre inexact.
Pour son manque de collaboration, en refusant de répondre à la présente plainte, le Conseil de presse blâme le quotidien 24 heures.
Le Conseil de presse du Québec rappelle que : « Lorsqu’une plainte est retenue, l’entreprise de presse visée par la décision a l’obligation morale de la publier ou de la diffuser. » (Règlement No 3, article 8. 2)
Analyse de la décision
- C11F Titre/présentation de l’information
- C24A Manque de collaboration