Grief 1 : titre partial
Mme Geneviève Côté estime que le titre « Noël pour 120 000 étudiants » est porteur de préjugés, en ce sens qu’il laisse entendre que les étudiants forment une classe privilégiée de la société québécoise et qu’ils ont droit à un traitement de faveur de la part du gouvernement. De plus, selon la plaignante, le journal exprime un parti pris du fait que le titre laisse entendre que le reste de la population souffre des politiques d’austérité, alors que la bonification de l’aide financière aux études constitue un « cadeau de Noël », un luxe qui doit scandaliser les gens.
Le guide des Droits et responsabilités de la presse du Conseil de presse mentionne que « […] Les responsables doivent éviter le sensationnalisme et veiller à ce que les manchettes et les titres ne servent pas de véhicules aux préjugés et aux partis pris. » (DERP, p. 30)
Le Conseil est d’avis que les titres ne doivent pas servir de véhicule aux partis pris. Dans le cas présent, le Conseil considère que le titre en question, en laissant sous-entendre que la bonification du régime d’aide financière aux études était ni plus ni moins qu’un « cadeau » de l’État, visait à dénoncer cette mesure, ce qui constitue une forme de parti pris.
En conséquence, le Conseil retient, à la majorité, le grief pour titre partial. Un membre dissident considère que le média n’a commis aucune faute.
Refus de collaborer
Le Journal de Montréal n’a pas souhaité répondre à la présente plainte.
Le Conseil reproche au Journal de Montréal, son manque de collaboration pour avoir refusé de répondre, devant le Tribunal d’honneur, de la plainte les concernant.