Plaignant
Mme Marie-Ève Lavoie
Mis en cause
M. Gilles Paul-Hus, journaliste et éditeur, Mme Annie Provençal, journaliste et éditrice et le journal communautaire L’Écho de mon village – Saint-Bonaventure
Résumé de la plainte
Mme Marie-Ève Lavoie porte plainte contre le média communautaire L’Écho de mon village – Saint-Bonaventure concernant les articles « Local de rangement » et « Ferme Bel Alpaga Bon Autruche » publiés dans l’édition d’août 2015 et les articles « MCBSF AGA du 17 octobre 2015 », « Belles occasions d’échanges! » et « Activité du Conseil – Café et hot dog pour les bénévoles » parus dans l’édition d’octobre 2015. La plaignante déplore des informations inexactes, de la partialité ainsi que de la publicité déguisée et un conflit d’intérêts.
Analyse
Recevabilité de la plainte
En scrutant des éditions complètes du journal, le Conseil juge que les textes publiés dans L’Écho de mon village – Saint-Bonaventure ne sont pas les fruits d’actes journalistiques. En effet, la Politique de recevabilité du Conseil de presse définit l’acte journalistique comme étant « un acte de recherche, de traitement et de diffusion d’informations, réalisé pour le compte, ou sous la responsabilité d’une entreprise de presse. »
Dans la décision D2011-03-070, le Conseil avait déterminé que The Informer n’était pas un média d’information journalistique, mais plutôt un babillard communautaire. Le Conseil constatait que les textes publiés n’avaient fait l’objet d’aucun traitement journalistique : « On y retrouve plutôt, entre des textes non signés relatant des événements locaux ou invitant la population à participer à certaines activités, plusieurs contributions de citoyens (tels que des enseignants, des conseillers municipaux, des parents d’élèves, des responsables d’organismes communautaires, etc.), qui écrivent le plus souvent à la première personne du singulier ou du pluriel, sans pour autant tomber dans ce qui pourrait ressembler à du journalisme d’opinion. Par sa très grande ouverture aux contributions du public, par le style emprunté par ceux qui y contribuent et par la nature des textes qui paraissent dans The Informer, le Conseil estime donc que cette publication ne peut être considérée comme un média d’information journalistique, mais plutôt comme un babillard communautaire, et en conséquence, que la plainte ne peut être reçue. », lit-on dans la décision.
Tout comme la publication mise en cause dans la décision citée en jurisprudence, L’Écho de mon village – Saint-Bonaventure propose, à quelques exceptions près, des textes informatifs signés par des représentants de différentes organisations telles que la paroisse, la bibliothèque municipale, le comité d’histoire, l’association féminine d’éducation et d’action sociale, le comité de la Fête nationale, etc. Presque tous ces textes présentent la forme de communiqués de presse communautaires ou promotionnels et ne sont le fruit d’aucun traitement journalistique. Ainsi, un lecteur peut difficilement se méprendre et croire qu’il se trouve devant un produit journalistique.
En conséquence, le Conseil juge que L’Écho de mon village – Saint-Bonaventure ne peut être considéré comme un média d’information journalistique. Il s’agit plutôt d’un babillard communautaire, et en conséquence, la plainte ne peut être reçue puisqu’elle concerne une publication qui ne relève pas de la juridiction du Conseil.
Décision
Au vu de ce qui précède, le Conseil de presse du Québec ne peut donner suite à la plainte de Mme Marie-Ève Lavoie, celle-ci étant jugée irrecevable.
La composition du comité des plaintes lors de la prise de décision :
Représentants du public :
- M. Paul Chénard
- Mme Audrey Murray
- Mme Micheline Rondeau-Parent
Représentante des journalistes :
- Mme Katherine Belley-Murray
Représentants des entreprises de presse :
- M. Pierre-Paul Noreau
- M. Gilber Paquette