Grief 1 : manque de courtoisie
Principe déontologique applicable
« Les journalistes et les médias d’information font preuve de courtoisie dans leurs rapports avec le public. » (interactions avec le public - article 27 du Guide de déontologie journalistique du Conseil de presse du Québec)
Le comité des plaintes doit déterminer si l’éditeur George Guzmas a contrevenu à l’article 27 du Guide.
Décision
Le Conseil rejette le grief de manque de courtoisie.
Analyse
Le plaignant soutient avoir contacté M. Guzmas à la suite de la publication de l’article, afin de lui poser des questions au sujet de la photo sur laquelle il apparaît et de ses propos le concernant. Selon M. Boulos, le mis en cause aurait fait preuve d’agressivité et d’impolitesse, avant de lui raccrocher au nez.
Dans sa réplique, l’éditeur du journal affirme que le plaignant était lui-même « agressif ». Selon M. Guzmas, le plaignant l’a appelé pour se plaindre que le journal prenait parti pour le maire de Laval, Marc Demers : « Il a continué à me harceler à haute voix avec les mêmes accusations. Il a même sous-entendu menacer de venir à mon bureau », affirme l’éditeur.
Le Conseil constate qu’il se trouve devant deux versions contradictoires et qu’il n’a pas reçu de preuve de manquement déontologique. Dans une décision antérieure, le dossier D2015-08-023, le Conseil a rejeté un grief de manque de courtoisie, constatant qu’il était « en présence de versions contradictoires ». Le comité des plaintes a jugé « que les plaignants, à qui incombe le fardeau de la preuve, [n’avaient] pas fait la démonstration de ce qu’ils [alléguaient] quant au comportement de la journaliste ».
Par ailleurs, les décisions antérieures du Conseil (D2017-01-013, D2016-08-024 et D2016-10-042), qui traitent de plaintes du public pour manque de courtoisie de membres des médias, illustrent que les propos directs et les manifestations d’impatience ne constituent pas nécessairement une faute déontologique.