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D2018-04-035

1 mars 2019

Plaignant

Bianca Belisle

1 plaignant en appui

Mis en cause

Nathalie Normandeau, animatrice

Martin Everell, coanimateur

Émission « 100 % Normandeau »

Station radiophonique BLVD 102.1 FM

Résumé de la plainte

Bianca Belisle dépose une plainte le 4 avril 2018 contre l’animatrice Nathalie Normandeau et son coanimateur Martin Everell, la station radiophonique BLVD 102,1 FM et l’émission « 100 % Normandeau » diffusée le 27 mars 2018. La plaignante déplore un manque d’équité et de l’information inexacte.

CONTEXTE

Dans le segment de l’émission visé par la plainte, l’animatrice Nathalie Normandeau et son coanimateur Martin Everell dénoncent le mouvement des « carrés jaunes » initié par une élève de 15 ans qui conteste le code vestimentaire de son école secondaire. La jeune fille trouve notamment que ce code vestimentaire est contraignant et sexiste.

Analyse

Grief 1 : manque d’équité

Principe déontologique applicable

Équité – « Les journalistes et les médias d’information traitent avec équité les personnes et les groupes qui font l’objet de l’information ou avec lesquels ils sont en interaction. » (article 17 du Guide de déontologie journalistique du Conseil de presse du Québec)

Le Conseil doit déterminer si Martin Everell, coanimateur de l’émission « 100 % Normandeau », a manqué d’équité envers l’adolescente de 15 ans à laquelle il fait référence.

Décision

Le Conseil de presse du Québec retient le grief de manque d’équité parce qu’il juge que Martin Everell a contrevenu à l’article 17 du Guide.

Analyse

La plaignante considère que le coanimateur a manqué de respect envers la jeune fille en la traitant de « guidoune » dans les extraits suivants :

« Elle a rien qu’à s’habiller comme une guidoune après l’école, c’est tout. À l’école, qu’elle respecte le code vestimentaire. En dehors de l’école qu’elle s’habille en guidoune, c’est son problème […] Guidoune. Moi, j’appelle ça comme ça une petite fille avec une camisole pas de brassière pis de shorts très très courtes (sic), c’est une guidoune. »

Selon le Conseil, l’utilisation à répétition du terme « guidoune », un québécisme synonyme de prostituée, constitue un manque d’équité envers la jeune fille. Le Conseil observe que malgré les tentatives de l’animatrice de modérer son coanimateur, ce dernier persiste en répliquant : « J’assume! »

De plus, la plaignante considère comme « inappropriés » les propos de Martin Everell au sujet de la taille des seins de l’adolescente dans l’échange suivant entre les deux animateurs :

Nathalie Normandeau : Elle, ça y tente pas de porter de brassière. Elle déteste le fait que son école la force, l’oblige à porter sa brassière.

Martin Everell : Parce qu’elle a pas des gros seins.

[…]

Martin Everell : Quand t’as des gros seins… tu veux porter une brassière, je pense.

Le Conseil juge que les commentaires du coanimateur sur la morphologie de la jeune fille sont insultants et dégradants d’autant plus qu’ils visent une mineure clairement identifiée par son nom.

Dans une décision antérieure, le Conseil avait rejeté un grief de manque d’équité en faisant notamment valoir que la personne visée dans le reportage n’était pas identifiable. « Préserver l’identité du travailleur démontre un geste de prudence de la part du journaliste et témoigne d’un respect de la dignité du camionneur », a écrit le Conseil dans la décision D2016-07-013. Dans le cas présent, le Conseil constate que dans les deux extraits pointés par la plaignante, la jeune fille dont il est question est identifiée par son nom, son âge et le nom de l’école secondaire qu’elle fréquente. Le fait d’identifier l’écolière en visant son apparence physique au lieu de ses propos politiques exacerbe sa vulnérabilité comme personne mineure, ce qui représente un traitement inéquitable envers la jeune fille.

GRIEF JUGÉ NON RECEVABLE

Le Conseil de presse du Québec juge non recevable le grief d’information inexacte en vertu de l’article 13.01 du Règlement 2 qui stipule qu’« une plainte doit viser un journaliste ou un média d’information et porter sur un manquement potentiel au Guide de déontologie journalistique du Conseil de presse du Québec. Ce manquement doit être significatif et précis ». De plus, l’article 13.02 souligne qu’une plainte « ne doit pas constituer simplement un commentaire ou une critique générale ».

Analyse

Le Conseil considère que la plaignante ne cible pas un passage de l’émission en particulier et elle ne précise pas ce qu’elle reproche à Nathalie Normandeau lorsqu’elle accuse l’animatrice de transmettre de l’information « sans fondement en disant que les mouvements “gauchistes” comme les carrés jaunes sont le désir d’une minorité de personnes qui veulent [imposer] leur volonté à la majorité ». Cette partie de la plainte constitue un commentaire général puisqu’elle ne cible aucun passage. Pour cette raison, le Conseil n’a pas pu analyser le grief d’information inexacte.

Note

Les mis en cause n’ont soumis aucune réplique à la présente plainte. Le Conseil regrette le manque de collaboration de BLVD 102.1 FM.

Décision

Le Conseil de presse du Québec retient la plainte de Bianca Belisle et blâme Martin Everell, l’émission « 100 % Normandeau » et la station radiophonique BLVD 102,1 FM concernant le grief de manque d’équité.

Le Conseil a jugé non recevable le grief d’information inexacte visant Nathalie Normandeau parce que la plaignante n’a pas formulé ses reproches de façon suffisamment précise.

Le Conseil de presse du Québec rappelle que : « Lorsqu’une plainte est retenue, l’entreprise de presse visée par la décision a l’obligation morale de la publier ou de la diffuser. Les entreprises de presse membres s’engagent à respecter cette obligation et à faire parvenir au Conseil une preuve de cette publication ou diffusion dans les 30 jours de la décision. » (Règlement No 2, article 31.02)

Michel Loyer

Président du comité des plaintes

La composition du comité des plaintes lors de la prise de décision :

Représentants du public :

Ericka Alneus

Paul Chénard

Michel Loyer

Richard Nardozza

Représentants des journalistes :

Simon Chabot

Martin Francoeur

Représentantes des entreprises de presse :

Marie-Andrée Prévost

Nicole Tardif

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