Grief 1 : photo inadéquate
Principe déontologique applicable
Illustrations, manchettes, titres et légendes : « Le choix et le traitement des éléments accompagnant ou habillant une information, tels que les photographies, vidéos, illustrations, manchettes, titres et légendes, doivent refléter l’information à laquelle ces éléments se rattachent. » (article 14.3 du Guide de déontologie journalistique du Conseil de presse du Québec)
Le Conseil doit déterminer si la photo en cause reflète l’information à laquelle elle se rattache.
Décision
Le Conseil de presse rejette le grief de photo inadéquate, car il juge que le média n’a pas contrevenu à l’article 14.3 du Guide.
Analyse
Bien que Michel Dufour considère que la photo en cause est « inappropriée », car elle serait « sans aucun lien avec le texte de la nouvelle publiée », le Conseil juge que cette photo reflète l’information à laquelle elle se rattache, étant donné qu’elle montre le même type d’arme à feu que celui dont il est question dans l’article.
L’article en cause mentionne en effet un « revolver de marque Smith & Wesson, de calibre 9 mm (...) Une arme prohibée au Canada ». Le plaignant soutient que l’image utilisée pour l’illustrer montre « une arme restreinte, légale au Canada. Il s’agit d’un S&W [Smith & Wesson], mais d’un pistolet 1911 modèle ESeries qui n'est disponible qu'en calibre .45ACP ». Le Conseil a contacté la Gendarmerie royale du Canada (GRC) qui n’a pas été en mesure d’identifier avec certitude le pistolet se trouvant sur la photo, celui-ci « semblant être un Smith & Wesson M1911, modèle du 100e anniversaire ». Si même un spécialiste de la GRC ne peut formellement identifier le pistolet en question à la simple vue de la photo, le Conseil estime que le média pouvait alors juger que l’arme à feu figurant sur la photo reflétait le contenu général de l’article qu’elle illustre.
Le Conseil souligne par ailleurs que le site tvanouvelles.ca est une chaîne généraliste, et non un média spécialisé dans les armes à feu, et que la légende de la photo mentionne qu’il s’agit d’une image d’archives provenant de l’Agence France-Presse. Elle laisse ainsi entendre aux lecteurs que l’arme montrée n’est pas nécessairement celle mentionnée dans l’article.