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D2020-04-060

14 mai 2021

Plaignant

Daniel Bélanger

Mis en cause

Patrick Lagacé, chroniqueur
La Presse

Résumé de la plainte

La plainte de Daniel Bélanger, déposée le 23 avril 2020, vise le chroniqueur Patrick Lagacé et La Presse concernant la chronique « Les vieux, les malades les plus contagieux », publiée le même jour. Le plaignant déplore de la discrimination.

CONTEXTE

Dans cette chronique, Patrick Lagacé tente d’expliquer pourquoi l’épidémie de COVID-19 est si virulente dans les CHSLD. Il soutient que la contagion y est particulièrement importante notamment en raison de la charge virale des personnes âgées en phase terminale et de la proximité physique entre les personnes vivant en CHSLD et le personnel soignant.

Analyse

PRINCIPE DÉONTOLOGIQUE RELIÉ AU JOURNALISME D’OPINION

Journalisme d’opinion : (1) Le journaliste d’opinion exprime ses points de vue, commentaires, prises de position, critiques ou opinions en disposant, pour ce faire, d’une grande latitude dans le choix du ton et du style qu’il adopte. (2) Le journaliste d’opinion expose les faits les plus pertinents sur lesquels il fonde son opinion, à moins que ceux-ci ne soient déjà connus du public, et doit expliciter le raisonnement qui la justifie. (3) L’information qu’il présente est exacte, rigoureuse dans son raisonnement et complète, tel que défini à l’article 9 du présent Guide. (article 10.2 du Guide de déontologie journalistique du Conseil de presse du Québec)

GRIEF DU PLAIGNANT

Grief 1 : discrimination

Principe déontologique applicable

Discrimination : « (1) Les journalistes et les médias d’information s’abstiennent d’utiliser, à l’endroit de personnes ou de groupes, des représentations ou des termes qui tendent, sur la base d’un motif discriminatoire, à susciter ou attiser la haine et le mépris, à encourager la violence ou à entretenir les préjugés. » (article 19 (1) du Guide de déontologie journalistique du Conseil de presse du Québec)

Le Conseil doit déterminer si le chroniqueur a utilisé, à l’endroit de personnes ou de groupes, des termes qui tendent, sur la base d’un motif discriminatoire, à encourager la violence en utilisant le terme « vieux » dans les extraits suivants :

« Bref, plus on est vieux, plus on est contagieux, plus on risque de contaminer autrui. »

« Ce qui est juste et bon, il faut le faire : les gens qui s’occupent des vieux vulnérables en CHSLD … »

Décision

Le Conseil de presse du Québec rejette le grief de discrimination.

Analyse

Le plaignant considère que le terme « vieux » dans les passages ci-dessus est « inapproprié et irrespectueux ». Selon lui, il « incite la population à ostraciser les personnes âgées, au minimum et aura comme effet de la violence envers eux ». Il estime que  le chroniqueur « ne fait aucune différence entre les résidents âgés dans les CHSLD et les gens âgés en général dans la population ». 

De son côté, le représentant des mis en cause, Patrick Bourbeau, affirme que le chroniqueur « ne cherche aucunement à attiser ou susciter la haine ou le mépris envers les personnes âgées ni à encourager la violence ou entretenir les préjugés à leur endroit. Il émet tout simplement des constats pouvant expliquer la virulence de la pandémie dans les CHSLD. »

M. Bourbeau fait valoir à juste titre que le terme « vieux » est utilisé comme qualificatif pour désigner les personnes âgées lorsque le chroniqueur écrit : « Bref, plus on est vieux, plus on est contagieux, plus on risque de contaminer autrui. » Comme le fait remarquer M. Bourbeau, le qualificatif est employé « en tant que synonyme “d’âgé” ou “d’avancé en âge” et n’a aucune connotation péjorative ou discriminatoire. Il ne sert qu’à décrire une réalité, certes désagréable, mais néanmoins véridique. »

Le plaignant souligne : « Nous sommes très nombreux à avoir plus de 70 ans et d’être en pleine forme avec un système immunitaire performant. Une personne âgée qui marche 4 fois par jour, qui marche son 18 trous de golf et qui fait du ski ne se compare nullement avec une personne âgée qui est dans un CHSLD. » Or, ce n’est pas de ces personnes âgées en pleine forme dont parle ici Patrick Lagacé. 

En débutant sa chronique par « C’est l’hécatombe dans les CHSLD », Patrick Lagacé indique clairement qu’il s’inquiète pour ces « vieux » en CHSLD qui sont particulièrement vulnérables. Loin d’attiser la haine ou la violence envers les vieux, le chroniqueur en appelle plutôt à la protection des plus vulnérables.  

De façon générale, M. Bélanger aurait préféré que le chroniqueur utilise une expression plus neutre comme « personnes âgées ». Pourtant, le terme « vieux », comme l’indique le dictionnaire Larousse, signifie simplement « qui est très avancé en âge, dans la dernière période de sa vie ». Il est même parfois utilisé de façon affectueuse. Dans les passages visés de cette chronique, aucun terme ne tend à encourager la haine ou la violence envers les personnes âgées. Qui plus est, comme plusieurs décisions antérieures l’ont fait valoir, notamment la décision D2017-08-099(2), un journaliste d’opinion « dispose d’une grande liberté dans le ton et le choix des mots qu’il utilise ».

Décision

Le Conseil de presse du Québec rejette la plainte de Daniel Bélanger contre Patrick Lagacé et La Presse concernant le grief de discrimination.

La composition du comité des plaintes lors de la prise de décision :

Représentants du public :
Ericka Alneus, présidente du comité des plaintes
Richard Nardozza

Représentantes des journalistes :
Lisa-Marie Gervais
Marie-Josée Paquette-Comeau

Représentantes des entreprises de presse :
Maxime Bertrand
Marie-Andrée Prévost

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Le Conseil de presse remercie le ministère de la Culture et des
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