Le Conseil de presse du Québec est satisfait de ses représentations réalisées auprès du gouvernement canadien et appuie sans réserve la décision d’Ottawa de limiter au strict minimum ses relations avec l’Iran tant que justice ne sera pas rendue dans le dossier de la mort violente de la photojournaliste Zahra Kazemi.
Le Conseil de presse demande à la communauté internationale de soutenir le gouvernement du Canada dans ses démarches. Le ministre des Affaires étrangères, M. Pierre Pettigrew, a déclaré hier que le Canada limitera désormais ses relations avec l’Iran aux questions concernant l’affaire Kazemi, aux droits de la personne et au dossier de la non-prolifération nucléaire. Le ministre Pettigrew réagissait au procès expéditif du présumé meurtrier de la photojournaliste montréalaise.
Selon Reporters sans frontières, la Cour d’appel de Téhéran a expédié en une heure la première audience de ce nouveau procès. Les avocats de la famille de Mme Kazemi n’ont pas été entendus lors cette brève séance, qui s’est déroulée par surcroît en l’absence de tout représentant de la presse.
Le Conseil de presse appuie totalement la proposition des autorités canadiennes selon laquelle trois experts judiciaires – un Canadien, un Iranien et un troisième désigné par les deux pays – procèdent à l’autopsie de la journaliste pour déterminer les circonstances de sa mort. Seule une autopsie permettrait en fait de confirmer ou d’infirmer le récent témoignage du Dr Shahram Aazam, réfugié au Canada, selon lequel la journaliste avait été violée et torturée en prison à Téhéran.
Rappelons que la direction du Conseil de presse avait réclamé, en juillet 2003, la tenue d’une enquête publique internationale pour faire la lumière sur les circonstances nébuleuses du décès de Mme Kazemi.
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SOURCE :
Raymond Corriveau, président
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