La déclaration du premier ministre Jean Charest imputant aux médias une responsabilité dans le décès du directeur général de l’Hôpital Saint-Charles-Borromée a semé l’inquiétude au Conseil de presse du Québec.
e Tribunal d’honneur de la presse québécoise s’étonne en effet de la rapidité avec laquelle le chef du gouvernement a porté cette accusation contre les médias d’information, alors que l’enquête publique annoncée par le ministre Philippe Couillard sur l’affaire Saint-Charles-Borromée s’amorce à peine. Il apparaît donc prématuré, aux yeux du Conseil, de jeter la pierre à la presse dans cette triste affaire parce que celle-ci s’est conclue par la mort tragique du directeur du centre hospitalier.
Le Conseil de presse entend effectuer sa propre analyse de la situation, particulièrement en regard du travail des médias et des journalistes dans la couverture de l’incident dont a été victime une résidente de ce centre de soins de longue durée. Les conclusions de l’analyse critique du Conseil seront communiquées publiquement au cours des prochaines semaines.
Ceci dit, le Conseil tient dès maintenant à faire observer que l’abus dénoncé par la famille de la patiente est un sujet d’intérêt public, qui tend à questionner les méthodes de travail et les attitudes du personnel d’institutions publiques, et principalement du respect dû envers les clientèles du réseau de la santé. De l’avis du Conseil, un tel questionnement commande assurément un débat sur la place publique.
En terminant, la direction du Conseil de presse offre ses plus sincères sympathies aux membres de la famille de M. Léon Lafleur, ainsi qu’au personnel du centre hospitalier Saint-Charles-Borromée.
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SOURCE :
Robert MALTAIS, secrétaire général
Conseil de presse du Québec
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