Mises à jour sur internet : jusqu’où pousser la transparence ?
CBC—Radio-Canada, services anglais du bureau de l’Ombudsman. Le fait de changer un titre pour refléter l’évolution en temps réel de l’information disponible doit-il faire l’objet d’une mention à l’intention du lecteur ? Esther Enkin, ombudsman de CBC, conclut que non, dans le cas particulier traité dans une décision rendue le 27 février.
La plainte portait sur la mise à jour d’un texte faisant le compte-rendu de l’enquête sur le décès d’Ashley Smith, 19 ans, survenu pendant son incarcération en Ontario.
Le texte, publié sur le web, a d’abord été coiffé du premier titre : « Un gardien d’Ashley Smith dit avoir suivi les ordres ». Le même jour, un second titre est venu remplacer le premier : « Un gardien d’Ashley Smith décrit ses fréquentes séances d’auto-axphysie » (traduction de l’anglais des deux titres par le Magazine du CPQ). Le plaignant estime que dans un cas semblable, le changement doit faire l’objet d’une note à l’intention des lecteurs, au nom de la transparence et de l’intégrité journalistique.
L’ombudsman répond que dans le cas étudié, il ne s’agit pas de corriger une erreur, mais bien d’incorporer une nouvelle information, dans le cours normal de la mise à jour d’un article en ligne. La date et l’heure de la dernière modification, qui apparaît sous le titre, indique au lecteur que la nouvelle a été rafraîchie.
La politique de correction en ligne de CBC prévoit qu’il est possible d’apporter des changements à un texte qui devient erroné quand de nouvelles informations sont dévoilées. Dans ce cas, les changements doivent faire l’objet d’une note, afin d’assurer la transparence de la démarche.
Tout changement ne mérite pas nécessairement une mention, selon les normes et pratiques du diffuseur public, dans l’optique où la nouvelle, et non des considérations archivistiques, guide les décisions, dit en somme l’ombudsman.