Montréal, le 2 avril 2004. Le Conseil de presse du Québec s’inquiète des voix discordantes qui se font entendre, ces jours-ci, au sein du Conseil des ministres du Gouvernement du Québec à propos de l’existence du réseau de télévision Télé-Québec.
À l’heure où le télédiffuseur public québécois est frappé de plein fouet par d’importantes compressions, le ministre des Finances, M. Yves Séguin, semble vouloir remettre en question l’existence même de Télé-Québec, un questionnement que n’apparaît toutefois pas partager sa collègue responsable du ministère de la Culture et des Communications, Mme Line Beauchamp.
La direction du Conseil de presse est d’avis que cette absence d’unanimité ministérielle sur la question laisse inutilement peser une épée de Damoclès sur la tête de Télé-Québec, et de son personnel déjà touché par des compressions budgétaires. Aux yeux du Conseil, la présence de Télé-Québec demeure plus que jamais essentielle à l’heure où l’univers médiatique québécois est aux prises avec un seuil élevé de concentration de la propriété des organes d’information. Sa présence contribue, à n’en pas douter, à assurer la pérennité du droit du public à une information diversifiée, ainsi qu’au droit à la formation, à l’éducation et à la culture.
Le Conseil de presse se porte donc à la défense de cette télévision culturelle qui offre à la population québécoise une programmation à son image et une voie d’expression collective unique par le biais de ses émissions éducatives, d’affaires publiques et de forum. Dans le même esprit, le Conseil juge fondamental l’apport de Télé-Québec dans le domaine de la production télévisuelle régionale.
Enfin, de manière à assurer sa survie et son financement à long terme, le Conseil suggère que Télé-Québec songe à faire appel au support concret du public, via un mode de contribution qu’il restera à définir.
SOURCE :
Robert MALTAIS, secrétaire général
Conseil de presse du Québec
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