Les mains tachées de sang
1er octobre, Suisse. Même s’il admet que la photo du présumé auteur d’un crime prise quelques minutes après les faits est difficile à regarder, le Conseil suisse de la presse considère que l’image est dans les limites du publiable et n’est pas sensationnaliste. Il considère également que la photo ne présente pas « le criminel de façon avilissante ».
La photo publiée à la une du journal 20 Minuten montre l’un des suspects liés au meurtre d’un soldat survenu à Londres en mai dernier. L’homme apparaît les mains ensanglantées tenant une hache et un couteau.
Dans sa décision, le Conseil note que la photo ne montre pas de victime. « Sous l’angle de la protection de la dignité humaine de l’auteur, il est certes problématique de montrer ce dernier gesticulant avec l’arme du crime une fois son acte commis. La photo n’a cependant rien de sensationnel et ne présente pas l’agresseur de manière avilissante », écrit le Conseil.
Il soulève par ailleurs que le visage du présumé agresseur aurait peut-être dû être rendu méconnaissable par le journal.