Vie privée d’un personnage public
1er octobre, Suisse. Le Conseil suisse de la presse a rejeté la plainte déposée par un détenu concernant un article du SonntagsBlick relatant une nouvelle relation amoureuse de cet homme. Le Conseil a estimé que, dans le passé, le plaignant avait lui-même contribué à ce que le sujet soit débattu sur la place publique. « Il doit accepter qu’un média révèle contre son gré une prétendue nouvelle relation amoureuse », peut-on lire.
Dans sa décision, le Conseil note qu’on ne peut considérer que cette affaire est une atteinte à la vie privée du plaignant, parce que son cas est l’un des plus célèbres de la récente histoire criminelle du pays. « Du moment qu’en raison de ses délits il est devenu personnage public, les médias peuvent parler de lui, en donnant son identité, même quinze ans après sa condamnation. De ce fait, on doit également relativiser l’obligation de tenir compte de la resocialisation et du droit à l’oubli », peut-on lire.
Le Conseil précise que la vie privée d’un détenu ne concerne en principe pas le public, sauf que dans ce cas, le plaignant a plusieurs fois contribué à ce que ce sujet soit discuté publiquement.