Paix des Braves, crise d’Oka, drogue et suicides de jeunes Autochtones : Un traitement journalistique équitable?

Il ne se passe guère plus d’un mois sans que l’actualité autochtone fasse les manchettes des médias d’information au Québec, comme à travers le Canada. Conclusion de négociations gouvernementales avec les Premières nations pour un accord historique, problème aigu de consommation d’alcool et de drogue au sein de la jeunesse autochtone, multiples cas de suicides, les sujets ne manquent pas et font les choux gras des tribunes radiophoniques.

La presse québécoise reflète-t-elle équitablement les différents visages de la réalité autochtone contemporaine? Tout le monde n’en semble pas convaincu.  De vieux préjugés tenaces persisteraient dans la société québécoise à l’égard des Autochtones.  La couverture médiatique de la réalité autochtone contemporaine n’apparaît pas tout à fait complète, laissant dans l’ombre des pans de la vie amérindienne.

Les griefs de la population autochtone à l’endroit des médias d’information sont-ils fondés?  Est-il vrai que les médias québécois ne s’intéressent que superficiellement à la vie de la population autochtone, sans tenir compte de ses différences socioculturelles, économiques et politiques?  Le regard médiatique irait-il  dans une direction unique, celle des situations à problèmes? La presse serait-elle frappée d’aveuglement partiel, comme certains sont portés à le croire? Ou, à l’opposé, les communautés autochtones souhaiteraient-elles s’asservir médias et journalistes, en limitant leur travail à celui d’un miroir complaisant?

C’est à ce questionnement multiple que tentera de répondre un colloque organisé par le Conseil de presse du Québec, le 17 octobre prochain, dans la Vieille Capitale. Plusieurs conférenciers ont été invités à évaluer et à débattre de la couverture journalistique de la réalité autochtone, notamment le chef des Premières nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard, l’anthropologue Pierre Trudel, l’ex-ministre Guy Chevrette, l’ancien journaliste d’origine innu Bernard Cleary, la cinéaste Alanis O’bomsawin, et quelques patrons de presse : Sylvain Lafrance de Radio-Canada, Alain Dubuc du Soleil, Robert Langdeau du réseau TVA et Marc Blondeau du magazine L’actualité.

Cette rencontre devrait attirer quelque 150 participants à Québec, issus à la fois des principales communautés autochtones et d’entreprises de presse québécoises majeures. Les ministres fédéral et provincial responsables des Affaires autochtones, Robert Nault et Benoît Pelletier, devraient également être présents à ce colloque panquébécois qui se déroulera dans l’enceinte du Château Bonne Entente, à Québec.

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SOURCE :    

Robert MALTAIS, secrétaire général
Conseil de presse du Québec
Tél. : (514) 529-2818
Courriel : direction@conseildepresse.qc.ca