La campagne est lancée, et même si les voix claironnant l’émergence d’un nouveau paradigme en matière de diffusion de l’information, que d’aucuns ont qualifié de campagne 2.0, se multiplient (voir ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici ou encore ici, même si ce dernier est sceptique, et ici, pour une critique radicale de sa pertinence), reste que les médias d’information dits traditionnels occuperont une place prépondérante dans la formation de nos choix électoraux, qu’on le veuille ou non.
Car l’information, c’est précisément cela : l’in-formation, c’est l’action par laquelle le jugement et l’opinion prennent forme, dans l’esprit de celui qui reçoit des informations. L’étude publiée récemment par Influence Communication vient confirmer, si besoin était, le lien très direct qui existe entre l’intensité de la couverture médiatique dont jouissent chacun des partis et les résultats qu’ils récoltent le jour du scrutin.
Il n’existe pas à proprement parler de règles, sinon minimales, établissant une éthique des médias sociaux (sauf pour les journalistes). On peut donc, quand on est un « simple » citoyen, y écrire que Jean Charest martyrise une poupée vaudou à l’effigie de Pauline Marois, quand bien même ce serait archi faux, et personne ne nous en tiendra rigueur – on perdra sûrement en crédibilité, mais qu’importe?, on aura faire rire nos amis, peut-être.
Les médias, évidemment, ne peuvent se permettre de dilapider ainsi la commodité qui leur est la plus précieuse : la confiance que leur porte leur auditoire. (À ce sujet, peut-être doit-on interpréter l’importance grandissante des médias sociaux dans les campagnes électorales américaines comme le résultat direct du niveau de confiance catastrophiquement bas que les Américains entretiennent à l’égard de leurs médias traditionnels – la nature ayant horreur du vide.)
Votre avis
Cette confiance dépend essentiellement de la perception que se font les auditeurs ou lecteurs de la qualité du travail journalistique des médias. Or, cette perception étant par essence subjective, le Magazine du CPQ aimerait connaître les facteurs qui selon vous font une bonne couverture électorale.
- La vérification des faits avancés (fact-checking) par les politiciens?
- Les analyses plus poussées des questions de fond?
- L’impartialité de leur couverture?
- Les opinions éclairées?
- L’équilibre dont ils font preuve dans la couverture de chacun des partis?
- Une critique serrée des politiciens et de leur programme?
- Une plus grande attention aux enjeux locaux, ou encore aux « simples » candidats?
- Autre chose?
Envoyez-nous vos vidéos, écrivez-nous ou encore appelez-nous (514 529-2818, poste 2). Le Magazine s’inspirera de vos impressions pour mieux scruter et fouiller les questions que vous jugez les plus importantes.
Notre journaliste Claude Fortin a d’ailleurs interviewé quelques passants à ce sujet. Voici leurs réponses.