Revue de l’année 2012

Caricatures: liberté de presse ou provocation?

Crédit photo : CC P Donovan

L’hebdomadaire français Charlie Hebdo récidive en septembre avec une deuxième fournée (après la publication des dessins du journal danois Jyllands-Posten, en 2006) de caricatures du prophète Mahomet. Certains parlent de provocation irresponsable, voire d’incitation à la haine. D’autres saisissent l’occasion pour réaffirmer la notion de liberté de presse.

La publication a lieu peu de temps après la diffusion du film islamophobe L’innocence des musulmans, qui a provoqué des arrestations et une vague de protestation parfois violente dans la communauté musulmane aux quatre coins de la planète.

Le directeur de Charlie Hebdo balaie la responsabilité du journal quand on l’accuse de mettre de l’huile sur le feu. « Qu’on ne nous rende pas responsables […] de la violence ailleurs dans le monde, dit-il lors d’une entrevue accordée à France 24. Pour nous, la seule limite, c’est la loi française. La seule chose qui menace la presse, c’est l’autocensure. »

La liberté des caricaturistes n’est pas absolue, rappelle Fabienne Vinet, dans un article du Magazine du Conseil de presse, qui rappelle que comme le journaliste, « le caricaturiste doit s’acquitter de sa tâche avec la même conscience, le même souci de qualité et de respect des personnes, des groupes et du public. »