Revue de l’année 2012

Étude sur les OGM… difficile à avaler

La presse a d’abord crié au scandale, puis rapporté les réserves de la communauté scientifique. Au-delà de la validité et de la crédibilité de son étude anti-OGM qui a fait l’effet d’un pétard mouillé cet automne, Gilles-Eric Séralini a joué à un jeu dangereux avec les journalistes.

Pascal Lapointe, de l’Agence Science-Presse, a souligné dans son blogue que l’équipe du chercheur avait négocié une couverture avantageuse de son étude avec des journalistes français et britanniques. L’embargo étrange consistait, pour les journalistes triés sur le volet, à profiter de l’accès au rapport scientifique avant sa publication, en échange d’une promesse de ne pas parler à d’autres scientifiques.

« Ceci aide à comprendre pourquoi aucun des reportages parus en France pendant les 12 premières heures, mercredi, ne contenait de deuxième opinion », explique Pascal Lapointe, qui rappelle la règle d’or journalistique :  « À une seule source tu ne te fieras pas. »