Tuerie de Toulouse: les médias français entre bourdes et scoops

La chaîne de télévision française BFM TV a annoncé en exclusivité l’arrestation du suspect des tueries de Toulouse… pour se rétracter quelques heures plus tard.

Le 21 mars, la chaîne a annoncé que le suspect, Mohamed Merah, avait été arrêté par les policiers à la suite d’une opération menée par une unité d’élite de la police française. Peu après la diffusion de cette information, la chaîne a commencé à faire usage du conditionnel, pour finalement démentir l’arrestation quelques minutes plus tard. Le directeur de la station de télévision a assuré que deux sources anonymes fiables avaient confirmé l’arrestation du suspect plusieurs heures auparavant. Il a ajouté que des vérifications supplémentaires auraient cependant dû être effectuées, car au final, ces deux sources étaient dans l’erreur.

France 3 est aussi tombée dans le panneau: la station a annoncé l’arrestation du suspect, pour ensuite se rétracter. 

Rue89 creuse pour sa part les circonstances entourant le scoop de l’Agence France-Presse, qui a révélé en primeur la mort du suspect Merah. Le journaliste de l’AFP avait aussi reçu l’information d’une source anonyme fiable, et n’avait pas été en mesure de la confirmer. Malgré tout, dans ce cas encore, l’information a été diffusée. La grande crédibilité et la fiabilité de la source ont incité le journaliste à prendre un risque qui, dans ce cas, a été payant.

Au-delà des succès et des ratés, les tribulations des médias français dans l’affaire Merah illustrent la vulnérabilité des journalistes lors de la couverture en direct de crises du genre.