La présidente du Conseil de presse du Québec (CPQ), Mme Paule Beaugrand-Champagne, regrette la réaction de La Presse face à l’une des récentes décisions rendues par le Conseil visant LaPresse+, le site web LaPresse.ca, de même que le journaliste Philippe Teisceira-Lessard.
« Je ne commenterai pas la décision du comité des plaintes sur le fond, mais peut-être est-il opportun de rappeler que celui-ci est formé de représentants des trois groupes de membres du CPQ. Dans le cas présent, le comité qui a étudié le dossier en question était composé de deux représentants du public, de deux représentants des médias et de deux représentants des journalistes, de sorte que les représentants du milieu des médias y étaient donc en majorité », a déclaré la présidente du Conseil.
« En outre, il faut savoir que les deux tiers des membres du conseil d’administration – qui participent en rotation aux comités des plaintes – proviennent directement du milieu journalistique. Sept sont des journalistes délégués par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) et sept sont délégués par des médias d’information membres du Conseil. Affirmer, comme le fait La Presse, que ces membres font du “militantisme anti-journalistique”, c’est leur lancer une accusation lourde de sens, qui attaque injustement leur intégrité », a poursuivi Mme Beaugrand-Champagne.
« Les décisions prises par les comités des plaintes se fondent toujours sur le Guide de déontologie journalistique qu’ont adopté tous les membres du CPQ en 2015, dont La Presse, l’un des membres fondateurs du Conseil. De fait, il arrive fréquemment que les principes déontologiques qui y sont énoncés soient plus exigeants que certaines lois, de sorte qu’un comportement peut être sanctionné par le Conseil sans pour autant être illégal », a ajouté la présidente.
« La Presse a fait appel, cette semaine, de la décision rendue en première instance. Ce qui est conforme au processus prévu par le Conseil. Attendons maintenant la décision de la commission d’appel. »
La présidente du Conseil tient à préciser par ailleurs que l’ancien secrétaire général du Conseil de presse, M. Guy Amyot, n’a été impliqué ni de près ni de loin dans cette décision. De fait, il a quitté le Conseil en avril dernier, bien avant que le comité des plaintes ne rende sa décision en juin dernier.