On sait que les drones militaires, qui ont défrayé les manchettes pour les erreurs fatales commises par leur intelligence artificielle, risquent fort de remplacer les avions de chasse traditionnels.
Or, aujourd’hui, de plus en plus d’observateurs estiment que les avancées technologiques des dernières années font en sorte que ces engins volants, dont la taille n’a cessé de diminué en même temps que les coûts de production, pourraient très bientôt faire leur apparition dans les salles de nouvelles…
C’est du moins ce que rapporte un reportage fascinant de la Australian Broadcast Corporation (ABC).
On peut bien sûr être émerveillé par les prouesses que ces hélicoptères miniatures peuvent réaliser, et, partant, par les possibilités qu’ils ouvrent : prendre des images saisissantes, en hauteur, de manifestations populaires ou encore accéder à des endroits autrement inaccessibles.
Mais ne doit-on pas, du même coup, se pencher sur les dérives potentiels qui pourraient survenir? On peut présumer en effet que ces petits appareils ne tarderont pas à intéresser grandement les paparazzis, qui n’ont jamais manqué d’imagination pour repousser les limites de l’invasion de la vie privée des célébrités. Lorsqu’on sait en outre que ces petites machines peuvent être achetées pour aussi peu que 300$, on se doute que leur usage pourrait être – du moins si l’on ne se fie qu’aux contraintes financières – beaucoup plus étendu que celui d’hélicoptères, par exemple.
Cette pratique devra certainement être balisée, et ça tombe bien, puisqu’un laboratoire se concentrant sur ce nouvel outil journalistique vient d’être fondé : le Drone Journalism Lab.