Montréal, le 14 juin 2004. Le conseil d’administration du Conseil de presse du Québec vient de nommer M. Raymond Corriveau à la présidence de l’organisme, succédant ainsi à M. Michel Roy qui se retire après avoir dirigé le CPQ au cours des sept dernières années.
Raymond Corriveau n’est pas un inconnu au Conseil de presse du Québec. Il y a siégé comme représentant du public pendant cinq ans, de 1996 à 2001, en plus d’en assumer la vice-présidence à la fin de son mandat, en 2001.
Originaire de la Mauricie, Raymond Corriveau est détenteur d’une maîtrise et d’un doctorat en communication de l’Université McGill. Il est professeur titulaire à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) où il enseigne au programme de communication sociale, depuis près de 20 ans. Avant de se lancer dans l’enseignement, M. Corriveau avait œuvré pendant sept ans dans le domaine de la radiodiffusion à titre de réalisateur pour Radio-Québec, de 1976 à 1983. Sa carrière s’était amorcée dans le domaine des médias communautaires, où il oeuvrera alors auprès des milieux autochtones du Québec.
Au plan professionnel, Raymond Corriveau a principalement fait sa marque comme spécialiste des communications en situation d’urgence; un domaine où il jouit d’une renommée internationale. Il fut appelé à intervenir à ce titre non seulement au Québec et au Canada, mais à travers le globe, notamment en France, au Vietnam, en Martinique et à Cuba. Il a publié plusieurs ouvrages et articles sur la question, en l’occurrence comme coauteur « La dengue dans les départements français d’Amérique : Comment optimiser la lutte contre cette maladie? » Paris, IRD, (2003) ou encore « Virus du Nil occidental : Évaluation des attitudes, comportements et connaissances populaires », Québec INSPQ, (2003). Il est également l’auteur d’un ouvrage actuellement sous presse portant sur les plans de communication favorisant la participation des individus et des communautés.
Deux distinctions de La Martinique sont venues souligner la contribution exceptionnelle de Raymond Corriveau en santé publique.
Priorités pour 2004-2005
De concert avec les membres de son conseil d’administration, le nouveau président du Conseil de presse entend principalement travailler au renforcement du Conseil de presse, fort de la crédibilité que l’organisme a gagnée au cours des dernières années sous le règne de Michel Roy; des spécialistes européens et américains considèrent que le Conseil de presse du Québec se situe parmi les organismes d’autorégulation des médias les plus respectés en Occident.
Le renforcement du CPQ devra s’articuler autour du renouvellement d’un partenariat entre les représentants de la communauté journalistique québécoise – journalistes, entreprises de presse, membres du public – et l’État, et se traduire par l’ajout de ressources humaines et financières additionnelles, ainsi que par une plus large diffusion des décisions du tribunal d’honneur de la presse. Au nombre des avenues potentielles de financement, l’idée d’un financement populaire n’est pas non plus écartée.
La problématique de la concentration de la propriété des médias d’information et de la convergence sera au cœur des préoccupations du Conseil au cours de la prochaine année; un groupe de travail interne vient d’être mandaté pour se pencher, en première analyse, sur la question.
La qualité de l’information en région – plus particulièrement en Abitibi avec le conflit de travail qui perdure chez Radio-Nord et qui a pour effet de priver d’informations une partie de la population « abitibienne » – préoccupe également le président Corriveau. Une conjoncture négative d’autant plus accentuée par la campagne électorale fédérale en cours et les référendums sur les défusions.
SOURCE : Robert MALTAIS, secrétaire général
Conseil de presse du Québec
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