Le journalisme d’enquête connaît une période faste au Québec, depuis quelques années. Les reportages des équipes de Radio-Canada et de La Presse ont notamment permis de mettre au jour les liens étroits qui existent entre l’industrie de la construction et certaines formations politiques.
Les reportages diffusés par Radio-Canada sur le financement occulte des caisses électorales de différents partis nous a permis de constater que l’enquête journalistique ne prend pas de repos, même en campagne électorale.
Nous avons rencontré le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, Brian Myles, en marge d’une conférence sur le journalisme d’enquête qu’il prononçait dans le cadre de l’école d’été de l’Institut du Nouveau Monde qui se tenait à Montréal, du 16 au 19 août 2012.
Nous lui avons d’abord demandé comment se portait ce genre journalistique au Québec, en ce moment. Nous avons également demandé à M. Myles si le recours de plus en plus fréquent des sources anonymes dans la réalisation de reportages devait inquiéter les citoyens.
Nous avons finalement demandé au président de la FPJQ de commenter sa sortie publique , le 9 août, contre le Premier ministre Jean Charest qui avait ouvertement questionné l’éthique des journalistes de Radio-Canada, Alain Gravel et Marie-Maude Denis, pour avoir diffusé, en période de campagne électorale, un reportage sur la filature interrompue d’un proche du Premier ministre, quelques minutes à peine après que les deux hommes se soient rencontrés.