Grief 1 : photographie trompeuse
M. Archambault dénonce l’utilisation d’une photographie représentant une arme prohibée pour illustrer l’article intitulé « Projet de loi 64 adopté : le Québec aura bientôt son registre des armes à feu ». Le plaignant considère que la photo n’est pas représentative du contenu de l’article, car le texte concerne le registre des armes d’épaules.
M. Patrick White, rédacteur en chef du Huffington Post-Québec, reconnait que le média a commis une erreur, mais souligne qu’il a retiré la photographie dès la réception de la plainte de M. Archambault, le 10 juin 2016.
En matière d’illustration de l’information, le Guide de déontologie journalistique du Conseil de presse mentionne à l’article 14.3 que : « Le choix et le traitement des éléments accompagnant ou habilitant une information, tels que les photographies, vidéos, illustrations, manchettes, titres et légendes, doivent refléter l’information à laquelle ces éléments se rattachent. »
Plusieurs dossiers traités par le Conseil dénonçaient des fautes similaires, notamment D2013-06-132, D2013-08-023, D2014-05-124, D2015-03-102 et D2015-03-104. Dans chacun des cas, le Conseil a jugé que l’utilisation d’une photographie illustrant une arme qui n’était pas visée par l’abolition du registre des armes d’épaule, dont traitaient les articles en question, constituait une faute déontologique, puisqu’elle induisait le public en erreur quant à la portée de la nouvelle publiée.
Le Conseil juge donc que le Huffington Post-Québec a commis une faute en illustrant un article portant sur le registre des armes à feu par une arme prohibée, un type d’arme qui n’est pas visé par le futur registre québécois.
Le grief de publication de photographie trompeuse est retenu.