COVID-19 : Non, Georges Laraque n’était pas « intubé » alors qu’il s’exprimait dans une vidéo et l’importance d’utiliser les mots exacts

Le Conseil de presse du Québec a publié huit nouvelles décisions relatives à des plaintes qu’on lui avait soumises. Il a retenu trois plaintes et en a rejeté cinq. 

D2020-05-074 : Maxime Veilleux c. Le Journal de Montréal et l’Agence QMI

Le Conseil retient la plainte visant l’article « Le message de Georges Laraque n’a pas été entendu » qui rapporte que l’ancien joueur de hockey a contracté la COVID-19 et qu’il se rétablit. En indiquant que l’ancien joueur du Canadien de Montréal « était toujours intubé », l’article n’est pas fidèle à ce que l’on peut constater dans les vidéos qu’il a publiées sur Facebook. Dans ces vidéos, on constate que M. Laraque reçoit un apport d’oxygène par les narines, une procédure médicale différente de l’intubation qui consiste à introduire un tube dans la trachée. Le Conseil juge que la confusion entre « apport en oxygène » et « intubation » n’est pas anodine dans un contexte pandémique où les patients intubés se trouvaient généralement dans un état grave. Le grief d’absence de correctif est également retenu étant donné que l’inexactitude n’a pas été corrigée même si le plaignant l’a signalée au média.

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D2020-07-096 : Gabriel Cloutier c. TVA Nouvelles

Le Conseil rejette la plainte pour atteinte à la dignité. La plainte vise la vidéo accompagnant l’article « Une vidéo montrant Martin Carpentier refait surface » publié au lendemain de la découverte des corps de deux fillettes portées disparues. À ce moment, une chasse à l’homme se déroulait pour retrouver le père, Martin Carpentier, principal suspect dans cette affaire. Dans cette vidéo filmée quelques mois plus tôt, on y voit l’aînée et son père qui s’adressent à leur groupe scout. Le Conseil juge que bien qu’il soit extrêmement triste et douloureux de regarder cette vidéo après ce drame, TVA Nouvelles n’a pas manqué à son devoir de respecter la dignité de la jeune fille et de sa famille en la diffusant. La vidéo n’est pas dégradante ou déshumanisante et elle ne manque pas de respect à la fillette décédée.

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D2020-05-073 : Keysha Dieudonné, Dorothy Armand-Lima, Valérie Louis-Charles, Sandra Bastiany et 14 plaignants en appui c. Luc Ferrandez, « Puisqu’il faut se lever », 98.5 FM et Cogeco Média

Le Conseil rejette le grief de discrimination visant des propos tenus par Luc Ferrandez lors d’une chronique à l’émission « Puisqu’il faut se lever », où il analysait les forces et les faiblesses de la nouvelle cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade. Bien que ses propos aient pu heurter des auditeurs par leur manque de délicatesse, au sens déontologique de la discrimination, on ne constate pas de préjugés envers la communauté haïtienne dans les extraits visés par les plaintes.

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D2020-05-077 : Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands c. Steve Sauvé et La Voix Régionale de Beauharnois-Salaberry Haut-St-Laurent

Le Conseil retient la plainte déposée par la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands (CSVT) au sujet de l’article « La CSVT manque d’enseignant[s] pour la reprise des classes » signé par Steve Sauvé et publié dans La Voix Régionale de Beauharnois-Salaberry Haut-St-Laurent. L’article se base sur un courriel envoyé par la commission scolaire à son personnel, dont le journaliste a obtenu une copie. Au moment de l’élaboration de son article, le journaliste aurait dû contacter la commission afin de lui offrir la possibilité de s’exprimer et d’apporter les précisions nécessaires pour le public. Ce manque d’équilibre n’ayant pas été corrigé, le grief d’absence de correctif est également retenu. Les griefs d’information inexacte, de titre inexact, de titre sensationnaliste et d’information incomplète sont rejetés.

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D2020-06-089 : Michel Lapointe c. Dominique Cambron-Goulet et Le Journal de Montréal

Le Conseil retient la plainte visant l’article « Un policier de Montréal vend également des armes » en raison d’une information inexacte. Cependant, il n’adresse pas de blâme au journaliste Dominique Cambron-Goulet, car il considère qu’il s’agit d’un manquement mineur dans la mesure où l’inexactitude portait sur un élément périphérique relativement au sujet principal traité par le journaliste.

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D2020-04-064 : Municipalité de Deschambault-Grondines c. Marie-France Bélanger, François Sanche, « La Facture » et ICI Radio-Canada Télé

Le Conseil rejette la plainte de la municipalité de Deschambault-Grondines visant le reportage « La vente d’un terrain suscite la grogne à Deschambault-Grondines » présenté à l’émission « La Facture » qui traite de la vente d’un terrain appartenant à Hydro-Québec. Bien que la Municipalité estime que le reportage présente de l’information incomplète, le Conseil juge que les informations souhaitées s’y trouvent ou qu’elles ne sont pas essentielles à la compréhension du sujet. Le Conseil rejette également les griefs de sensationnalisme, d’informations inexactes, de partialité et d’images inadéquates.

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D2020-07-103 : Leila Hamouche c. Mathieu Bock-Côté et Le Journal de Montréal

La plainte visant la chronique de Mathieu Bock-Côté intitulée « La provocation d’Erdogan » est rejetée. Alors que la plaignante allègue un manque de rigueur de raisonnement de la part du chroniqueur, le Conseil juge que son opinion, bien qu’elle soit controversée, ne fait pas d’amalgame entre les musulmans et les islamistes. Le grief de discrimination est également rejeté.

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D2020-01-005 : François Couillard c. Charles Lecavalier, Mathieu Bock-Côté, Le Journal de Québec, QUB radio et Le Journal de Montréal

Le Conseil rejette les griefs d’informations inexactes, d’information incomplète, de manque d’équilibre et de manque de fiabilité des informations transmises par les sources qui visaient l’article « Une activité de la CAQ victime de censure à l’UdeM » de Charles Lecavalier ainsi qu’une chronique de Mathieu Bock-Côté, intitulée « Liberté d’expression : le triomphe des censeurs et des fanatiques » et un segment de l’émission « Le retour de Mario Dumont ».

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Le Conseil de presse remercie Cision d’avoir rendu possible l’envoi de ce communiqué.

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Manon Desrosiers
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