Le public a déposé un nombre record de plaintes en déontologie journalistique en 2017. Le rapport d’activités de l’année 2017 rendu public par le Conseil de presse du Québec (CPQ) lors de son assemblée générale annuelle fait état de de 735 plaintes reçues, comparativement à une moyenne de 221 les 3 années précédentes. Ces plaintes ont pour la plupart (98 %) été déposées par des particuliers vivant pour la majorité à l’extérieur de la grande région de Montréal (60 %).
Pour la première fois cette année, le CPQ a dénombré davantage de plaintes (62 %) à l’encontre des médias électroniques qu’à l’encontre de médias imprimés. Globalement, les sites Internet, les applications et les pages Facebook des médias représentent 30 % des mis en cause, alors que la télévision et la radio totalisent 32 %.
Nouveautés
Le rapport d’activités souligne également les changements survenus au CPQ au cours de l’année 2017. En effet, l’arrivée en septembre de la nouvelle secrétaire générale, Mme Caroline Locher, a coïncidé avec l’entrée en vigueur d’un nouveau règlement concernant le traitement des plaintes qui comprend la mise en place d’un nouveau système de recevabilité des plaintes, d’un service de médiation et la possibilité de tenir des auditions devant le comité de plaintes.
Le nouveau service de médiation donne la possibilité au plaignant et au média mis en cause de trouver une entente à l’amiable. Basée sur la participation volontaire des parties impliquées dans un dossier de plainte, la médiation s’effectue, depuis l’automne 2017, par l’entremise des médiateurs du Conseil. En cas d’échec de la médiation, la plainte est soumise au comité des plaintes qui rend une décision.
Mandat de la présidente
Quelques minutes avant l’assemblée générale annuelle, le conseil d’administration a reconduit à l’unanimité le mandat de Mme Paule Beaugrand-Champagne à titre de présidente du CPQ. Ce deuxième mandat est d’une durée de quatre ans.
Mission
Fondé en 1973, le CPQ agit comme tribunal d’honneur de la presse québécoise et il a pour mandat de promouvoir le respect des plus hautes normes déontologiques. Le conseil d’administration est composé à parts égales de représentants des journalistes, des entreprises de presse et du public. Chacun des comités du CPQ, dont le comité chargé de rendre des décisions sur les plaintes, respecte cette composition tripartite.